Dernière mise à jour à 08h35 le 29/12
Dix-huit civils retenus en captivité depuis des mois ont été libérés mercredi aux mains de leurs ravisseurs opérant au sein de bandes armées dans le nord du Cameroun, au terme d'une offensive lancée par les forces de défense et de sécurité, rapporte Cameroon Radio Television (CRTV), l'office de radio et télévision gouvernemental.
Pour libérer ces otages, il a fallu deux jours d'intenses combats entre l'équipe d'intervention de la 31e Brigade d'infanterie motorisée, une unité d'élite de l'armée camerounaise plus connue sous son sigle BIM, et les ravisseurs retranchés dans un campement situé dans une vaste zone reculée du parc national de la Bénoué, entre les régions de l'Adamaoua et du Nord, selon le média d'Etat.
Au cours de ces affrontements, précise-t-il citant des sources militaires, un des dix-huit civils retenus captifs a été tué et quatre autres ont été blessés et fait l'objet d'une évacuation rapide dans une formation sanitaire privée de référence, l'hôpital norvégien de Ngaoundéré, le chef-lieu de la région de l'Adamaoua.
L'offensive de l'armée s'est soldée par la destruction du campement ayant servi de lieu de captivité des otages, indiquent ces sources sans évoquer le sort réservé aux ravisseurs, dont le nombre reste également un mystère.
Ces derniers sont toutefois décrits comme de redoutables criminels ayant fait des enlèvements de civils comme un métier, une activité lucrative basée sur les demandes de rançons, répandue dans cette partie du Cameroun notamment infestée par des bandes armées.
Les dix-huit otages libérés avaient été enlevés en trois vagues successives, dont les deux premières constituées respectivement de cinq personnes et la dernière de huit autres, a témoigné l'un d'eux. Selon lui, aucune demande de rançon n'a cependant été déclarée. Mais il a fait état de mauvais traitements reçus pendant les deux mois de captivité de la part des ravisseurs.