Dernière mise à jour à 08h58 le 08/01
Deux femmes kamikazes, membres présumées de la secte terroriste Boko Haram, ont été interpellées par une équipe conjointe du comité de vigilance et de l'armée camerounaise à l'entrée de la ville de Mora du Cameroun, vers 09h00 heure locale, jeudi, jour du marché local qui accueille près de 1 000 personnes, a appris Xinhua des sources locales.
Repérées par les membres de comité en patrouille avec les éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR), les deux assaillantes, âgées de 20 et de 35 ans, ont été sommées d'enlever leur charges explosives, ont ajouté les sources.
Les deux candidates au suicide ont été conduites au BIR pour exploitations. Les autorités de Mora ont, ce dernier temps, renforcé des mesures de sécurité à l'intérieur de la ville comme autour, suite aux menaces des éléments de la secte en fin d'année 2017.
"Nous étions convaincus que quelque chose se préparait du côté des ennemis ces derniers jours, raison pour laquelle l'interpellation de ces deux femmes kamikazes s'est faite sans grande difficulté", a relevé une source à la préfecture de Mora.
"Les ceintures explosives qu'elles portaient étaient de vrais engins de la mort. Depuis le début de la crise, je n'ai jamais vu une telle charge explosive. Preuve que ces gens voulaient provoquer des dégâts humains énormes", renseigne pour sa part à Xinhua une source militaire.
Depuis la défection en série des anciens combattants de la secte, les attaques suicides et autres incursions se sont intensifiées dans les deux départements camerounais de Mayo-Sava et de Mayo-Tsanaga, très affectés par la crise. Rappelons que la ville de Mora est la capitale du département du Mayo-Sava.