Dernière mise à jour à 14h48 le 24/01
L'ancienne star du football George Weah a prêté serment le 22 janvier en tant que Président du Liberia, dans ce qui a été le premier transfert de pouvoir démocratique du pays depuis plus de 70 ans. George Weah, qui fut un footballeur ayant obtenu de multiples récompenses, a succédé à la première Présidente d'Afrique, Ellen Johnson Sirleaf. Les Libériens de tous âges ont formé de longues files d'attente devant le stade Samuel Kanyon Doe, près de la capitale, Monrovia, pour assister à l'investiture de leur nouveau Président.
« J'ai passé ma vie dans les stades mais je n'ai jamais ressenti cela », a déclaré le nouveau chef de l'Etat dans son discours inaugural, a rapporté l'AFP. M. Weah, âgé de 51 ans, a remporté plus de 60% des voix et a battu le vice-président sortant, Joseph Boakai, lors d'une élection qui s'est déroulée le 26 décembre. La cérémonie a été suivie par des chefs d’État et des dignitaires africains venus du Sénégal, du Mali, du Ghana et du Nigeria. L'ancien footballeur de Chelsea, Didier Drogba, a également assisté à la cérémonie.
George Weah avait remporté le premier tour en octobre dernier avec 38,4% des voix, tandis que son rival Joseph Boakai avait recueilli 28,8% des suffrages, a déclaré la Commission électorale nationale. Comme aucun des deux candidats n'avait recueilli plus de 50% des voix, un second tour de scrutin avait été initialement prévu pour le 7 novembre, mais les accusations de fraude et « d'irrégularités grossières » déposées par le parti de Joseph Boakai et un autre parti plus petit avaient retardé le vote. Ces plaintes ont été rejetées et le second tour de vote a ensuite été définitivement fixé en décembre.
Petit pays de l'Ouest-africain, le Liberia est une nation de 4,6 millions d'habitants dont la particularité est d'avoir été fondée en 1822 par une société américaine de colonisation pour y installer des esclaves noirs libérés, et le premier pays d'Afrique à obtenir son indépendance, en 1847. Ravagé par la guerre civile, le virus Ebola et la corruption, il n'avait pas connu de transfert de pouvoir démocratique depuis 1944, même si, après que Mme Sirleaf ait pris ses fonctions en janvier 2006 en tant que première femme élue Présidente du Liberia, celle-ci ait réussi à assurer des années de paix et de stabilité en dépit de problèmes et de défis persistants.