Dernière mise à jour à 10h07 le 16/03
La présidente de la nouvelle Cour criminelle spéciale (CCS) du Gabon, Paulette Ayo Akoly, a officiellement lancé jeudi les audiences de son institution chargée de juger les criminels économiques.
Le rôle de l'audience du jour portait sur une affaire entre l'Etat gabonais contre Blaise Wada, ancien coordinateur général de l'Unité de coordination des études et des travaux (UCET), un programme d'assainissement de Libreville.
Interpellé puis jeté en prison le 10 janvier 2017, Blaise Wada est appelé à justifier la gestion des fonds des bailleurs de fonds mis à la disposition de l'UCET pour assainir Libreville et mettre fin aux inondations dans la capitale gabonaise.
Devant la barre, l'accusé a tenté de démontrer que sa gestion des financements reçus par l'UCET de la part de la Banque africaine de développement et de l'Agence française de développement (AFD) était transparente.
L'audience a été renvoyée pour le 20 mars prochain. "Nous sommes en matière criminelle. L'audience pourrait durer plusieurs jours", a averti Mme Ayo Akoly.
Outre M. Wada, plusieurs autres personnalités dont deux anciens puissants ministres d'Ali Bongo Ondimba vont passer devant cette cour. Ils ont été interpellés et placés en détention préventive à la prison centrale de Libreville dans le cadre d'une opération mains propres dénommée "Mamba".
Créée en janvier dernier, la Cour criminelle spéciale juge tout Gabonais auteur d'un détournement de fonds publics supérieurs à 250.000 FCFA.