Dernière mise à jour à 08h40 le 04/04
Un Casque bleu de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA et 22 antibalaka ont trouvé la mort dans un affrontement au nord de la ville centrafricaine de Bambari (centre) dans la nuit de lundi à mardi, a confirmé la mission.
Selon un communiqué de presse de la MINUSCA rendu public mardi après-midi, "la base temporaire de la MINUSCA dans le village de Tagbara à 60 kilomètre au nord-est de Bambari dans la Préfecture de la Ouaka (centre) a été violement attaquée dans la nuit du 2 au 3 avril à 5 heure du matin par des antibalaka.
Le même communiqué a indiqué qu'après plusieurs heures de riposte et d'échanges de tirs, "un Casque bleu a trouvé la mort, 11 autres ont été blessés et plus de 22 agresseurs antibalaka ont été tués".
Pour l'heure, le corps du Casque bleu tué ainsi que les Casques bleus blessés ont été évacués dans la capitale centrafricaine Bangui pour les cas graves et dans la ville centrafricaine de Bria (nord-est) pour les cas légers. Aussi, pour contenir la situation, un renfort a été déployé à Tagbara.
Indépendamment de cet incident, le communiqué a ajouté que la MINUSCA a découvert, plus tard dans la matinée, les corps sans vie de 21 civils, dont 13 hommes, 4 femmes et 4 enfants près d'une église de Tagbara. D'après les premières constatations, des armes utilisées sont traditionnelles.
Dans la soirée qui a précédé ces évènements, le lundi 2 avril à 19h30, des éléments de la base temporaire de la force de la MINUSCA à Tagbara, ont été informés que l'UPC (l'Union pour la paix en Centrafrique, ex-Seleka) détenait 23 personnes dont 13 femmes, 7 hommes et 3 enfants.
La MINUSCA a récupéré pacifiquement ces personnes, principalement civiles, qu'elle a ensuite hébergées à sa base temporaire pour la nuit, afin de garantir leur sécurité.
La MINUSCA condamne fermement ces attaques contre des civils et des Casques bleus ayant causé des pertes en vies humaines, considérant de tels actes comme des crimes de guerre. Une enquête sera diligentée afin de ne laisser aucune place à l'impunité, a conclu le communiqué de presse.
Du 20 au 23 mars dernier, des affrontements entre Séléka et antibalaka ont causé de nombreuses pertes en vie humaine dans la partie nord de Bambari, un prêtre, un directeur d'école et son épouse, ainsi que des responsables sportifs avaient été tués.