Dernière mise à jour à 08h53 le 27/03
La dégradation socio-sécuritaire s'est généralisée au cours de la semaine écoulée en République centrafricaine (RCA), à la suite d'une série d'affrontements entre des combattants d'ex-séléka et d'anti-balaka.
Plusieurs localités étaient touchées par le regain de violence, notamment Bambari (centre), Markounda (nord-ouest), Nanga Boguila (nord-ouest), Kaga Bandoro (centre-nord) et Alindao (centre-est).
Depuis mercredi dernier, au nord de Bambari, des échauffourées entre des ex-séléka et des anti-balaka ont coûté la vie à de nombreux civiles et également à une quinzaine de combattants du côté d'ex-séléka. Dans la seule bourgade de Séko, une vingtaine de civils ont été tués, parmi lesquels le curé de la paroisse Saint Charles Lwanga.
Non loin de Séko, des villageois de Goubali ont été massacrés, parmi eux, le directeur de l'école ainsi que son épouse. Les rescapés qui ont pu atteindre le centre de Bambari, en quête de protection, ont parlé de "corps qui jonchaient le sol au moment de leur fuite". Ils ignorent si ces corps sont condamnés à la putréfaction ou vont être décemment inhumés.
De Nanga Boguila à Markounda, des hommes armés enturbannés assimilés à des bandits tchadiens, à dos de chevaux, sont apparus dans plusieurs villages depuis jeudi dernier et se sont employés à piller des paires de bœufs des villageois destinés à la culture attelée. Ils ont tué une personne au cours de leur incursion.
Dans la région de Kaga Bandoro, les éléments d'ex-séléka et d'anti-balaka sont sur le qui-vive depuis mercredi dernier. A l'origne, des ex-séléka, après avoir tué un jeune, ont dérobé sa moto. Des anti-balaka ont retrouvé le corps de la victime, l'ont inhumé et prépareraient la contre-attaque. Ayant pressenti le danger, les ex-séléka ont renforcé leur présence sur les barrières illégalement établies.
Dans la ville d'Alindao, des éléments de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et des anti-balaka se sont opposés depuis lundi dernier. Dans un communiqué de presse de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA daté du 23 mars, il est fait état de ce que "des éléments de l'UPC avaient perdu la vie et deux soldats de la paix avaient été légèrement blessés". Aux dernières nouvelles parvenues à Xinhua, une accalmie est en train de gagner du terrain.