Dernière mise à jour à 08h53 le 27/03
La Côte d'Ivoire et le Ghana, les deux plus grands producteurs de cacao au monde, ont décidé lundi d'harmoniser leur politique de commercialisation pour mieux défendre les intérêts des producteurs et des économies des deux pays.
Dans une déclaration signée lundi à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, les deux pays ont réaffirmé leur "volonté de définir une stratégie commune en vue de trouver une solution durable à l'amélioration des prix perçus par les producteurs de cacao de leurs pays respectifs".
Ils se sont engagés, pour ce faire, à "harmoniser leurs politiques de commercialisation" du cacao, en annonçant, chaque année, "de manière concomitante et avant le début de la campagne, le prix aux producteurs".
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial avec deux millions de tonnes de fèves en 2017, et le Ghana (deuxième), assurent 60% de l'offre mondiale de cacao.
Les deux pays ont convenu d'intensifier la collaboration en matière de recherche scientifique sur la protection des plants de cacao et l'amélioration des variétés.
Dans la déclaration d'Abidjan, ils ont également affirmé leur volonté de "transformer la majeure partie de leur production nationale dans leurs pays respectifs" et leur engagement à "promouvoir conjointement la consommation du cacao sur les marchés locaux, régionaux et émergents".
La déclaration d'Abidjan fait suite aux fortes fluctuations des cours du cacao sur le marché international, marquées par une chute de l'ordre de 40 % en 2017.
Cette baisse a eu un impact défavorable sur les revenus de plusieurs millions de petits producteurs de cacao, ainsi que sur les recettes budgétaires des deux pays.
Le cacao joue un rôle prépondérant dans les économies du Ghana et de la Côte d'Ivoire.
En Côte d'Ivoire, le cacao pèse 15% du PIB, assure 50% des recettes d'exportation et deux tiers des emplois directs et indirects, ont fait remarquer des observateurs locaux.