Dernière mise à jour à 08h43 le 25/05
L'ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a été mardi convoqué par les autorités du Cameroun, après les avoir accusées dans une déclaration d'avoir commis des "assassinats ciblés", des "détentions sans accès à un soutien juridique" et "des incendies et des pillages de villages" dans les régions anglophones où une mouvance séparatiste est active.
Dans un communiqué lu par la radio d'Etat (CRTV) mercredi soir, le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a annoncé avoir "fait part de la vive désapprobation du gouvernement camerounais" au diplomate américain lors de cette convocation tenue mardi, "après sa démarche qui viole tous les usages diplomatiques en la matière, ainsi que les règles de civilité et de droit".
Dans sa déclaration du 17 mai, M. Barlerin avait accusé l'armée camerounaise d'"assassinats ciblés, des détentions sans accès à un soutien juridique, à la famille ou à la Croix-Rouge, et des incendies et des pillages de villages" dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones du pays secouées par des violences meurtrières dues à des revendications sécessionnistes depuis 2016.
Selon le ministre des Relations extérieures, le pouvoir de Yaoundé reproche à l'ambassadeur américain "ses allégations notamment infondées sur les forces de défense et de sécurité du Cameroun".
Ces forces, a-t-il affirmé, ont "constamment gardé à l'esprit avec professionnalisme et rigueur les règles d'engagement et du droit international humanitaire, dans un souci de préserver la vie, la liberté des citoyens et leurs biens, ainsi que la stabilité et l'intégrité territoriale du Cameroun".