Dernière mise à jour à 08h29 le 13/06
Environ 20.000 personnes ont été tuées en dix ans à cause des armes légères et de petit calibre au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), a alerté un responsable de l'ONU lundi à Yaoundé, qui a estimé à plus de 10 millions le nombre de ces armes en circulation illicite dans cette zone minée par d'innombrables foyers de tension.
"En termes de chiffres, nous n'avons pas de statistiques, mais nous estimons que ces dix dernières années il y a eu près 20.000 morts à cause des armes légères et de petit calibre", a déclaré Ivor Richard Fung, représentant du secrétaire général de l'ONU lors d'une réunion à ce sujet.
Les chiffres avancés soulignent l'ampleur des trafics associés à la circulation illicite de ces armes au sein de la CEEAC, organisation régionale composée de onze pays d'Afrique centrale.
" Trois de ces pays, le Burundi, la Centrafrique et le Congo-Kinshasa, à cause de violents conflits armés enregistrés sur leurs territoires respectifs, sont cités comme les plus touchés par ce phénomène en Afrique, continent qui recense 100 millions des armes évoquées sur un total d'environ 875 millions répertoriées dans le monde, selon les estimations".
"De même, plus de 500.000 explosions ont été enregistrées à la suite de la fabrication ou de l'utilisation de ces armes" dans le monde, a souligné à son tour Lejeune MbellaMbella, ministre camerounais des Relations extérieures, à l'ouverture de la première conférence des Etats parties à la Convention de Kinshasa, dont les discussions s'étaleront sur trois jours jusqu'à mercredi.
En vigueur depuis le 8 mars 2017 après son adoption sept ans auparavant, cet instrument juridique international milite pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et des composants et pièces pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage au sein des pays membres de la CEEAC.
En présence d'Ivor Richard Fung, secrétaire général de la conférence, des représentants de ces pays se sont donné rendez-vous dans la capitale camerounaise pour faire avancer la matérialisation des mesures d'endiguement de la prolifération de ces armes, notamment celles aux mains de groupes armés et de civils non autorisés.
Comme le rappelle M. MbellaMbella, "notre sous-région est une région où (...) une situation sécuritaire (...) se pose. Le Cameroun par exemple a eu depuis quelques années à lutter contre le terrorisme, (en particulier) Boko Haram, et ces derniers temps dans la sous-région (...) des bandes armées (...) sont en possession des armes qui circulent".
"Donc, il y a une importance pour la sous-région d'attaquer ce problème, que les Nations Unies elles-mêmes et l'Union africaine ont caractérisé comme étant une priorité sécuritaire", a-t-il précisé pour situer les enjeux de la tenue de la conférence sur le thème "L'accès des acteurs non-étatiques aux armes légères et de petit calibre : une menace pour la paix et à la sécurité des Etats de l'Afrique centrale".
Small Arms Survey, un organisme de recherche indépendant, estimait à plus de 6 milliards de dollars américains le commerce international des armes légères en 2014.
Pour Ivor Richard Fung, la porosité des frontières des pays de la CEEAC représente l'une des causes de ce phénomène, avec le déficit de sécurité physique des stocks d'armes et de munitions légaux et l'absence d'un mécanisme de contrôle des flux d'armes dans la zone.
"Nous avons vu des cas où les magasins d'armes ont été vandalisés, donc il y a eu une fuite, une sorte de diversion des armes légalement tenues par les Etats et qui se retrouvent au sein de la population civile. Nous avons également le fait qu'il y a des fabrications d'armes qui ont poussé dans certains Etats", observe-t-il.
Small Arms Survey évoque aussi le cas des milliers d'armes et des millions de munitions dérobées par des groupes armés aux forces de maintien de la paix. "Dans certains pays de la sous-région, nous avons constaté qu'il y a des agences de gardiennage qui ont, de par la loi, des armes", indique encore M. Fung.
"Nous assistons à une sorte de banalisation inquiétante et de militarisation des enfants", a-t-il déploré.
"Généralement pour les Nations Unies, il ne s'agit pas d'interdire la fabrication ; il s'agit de contrôler. La Convention de Kinshasa, ce n'est pas une convention de désarmement ; c'est une convention de régulation du contrôle des armes, c'est-à-dire que les Etats doivent déployer des efforts pour assurer qu'il n'y a plus une circulation de ces armes-là", assure le haut responsable onusien.
La conférence se tient également en présence de Savihemba Daniel Raimundo, le représentant du secrétariat général de la CEEAC qui s'organise pour mettre en place une stratégie de mobilisation des ressources pour aider les pays membres à atteindre les objectifs fixés.
Par Raphaël MVOGO
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