Dernière mise à jour à 08h29 le 13/06
Le procès sur le coup d'Etat manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, qui avait été reporté le 25 mai pour permettre aux avocats commis d'office de prendre connaissance de leurs dossiers, a repris mardi à Ouagadougou, a constaté un correspondant de Xinhua sur place.
A l'ouverture du procès, qui doit s'intéresser maintenant au fond du dossier à travers les interrogatoires des accusés, le général Gilbert Diendéré, le présumé cerveau du putsch, et Nobila Sawadogo ont indiqué qu'ils n'avaient plus besoin d'avocats commis d'office.
Le 16 septembre 2015, sous la conduite du général Diendéré, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde de l'ex-président Blaise Compaoré, avaient brièvement renversé le régime de transition, avant de capituler sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités.
Une quinzaine de personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées au cours de l'incident.
Le général Diendéré et 83 autres personnes, notamment des militaires, sont "accusés d'attentat à la sureté de l'Etat, de meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline militaire, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions", selon le parquet militaire.