54 personnes impliquées dans des affrontements meurtriers arrêtées dans l'ouest de l'Éthiopie, selon un responsable

Mardi, l'Éthiopie a annoncé avoir arrêté 54 personnes liées à des affrontements qui ont duré plusieurs jours dans l'État régional de Benishangul-Gumuz, à l'ouest du pays, et qui ont fait 14 morts.

L'administrateur en chef de l'état régional, Ashadli Hassen, a dit que les personnes arrêtées, notamment une dizaine d'officiers de police, sont accusées de complicité dans les affrontements qui ont causé la mort de 14 personnes et en ont blessé 70 autres, a rapporté l'agence de presse éthiopienne officielle.

Il a ajouté que quatre responsables de la police, notamment le chef de la police spéciale de l'État régional de Benishangul-Gumuz et son adjoint, ont été relevés de leurs fonctions jusqu'à ce que l'enquête sur les affrontements soit achevée.

Les affrontements meurtriers qui ont affecté Assosa, la capitale de l'État régional, et des villes voisines, la semaine dernière, auraient commencé par une querelle entre deux personnes, qui a dégénéré en conflit ethnique entre habitants de la localité, puis en affrontements entre d'autres groupes ethniques de la région.

L'État régional de Benishangul-Gumuz, qui est situé à l'ouest de l'Éthiopie, près de la frontière avec le Soudan, est le territoire sur lequel se concrétise le plus grand projet de développement du pays : le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), en construction sur le Nil bleu, dont le coût pourrait dépasser les 4,7 milliards de dollars américains.

Lorsqu'il sera achevé, l'ouvrage d'art sera le plus grand barrage africain et pourra contenir 74 000 millions de mètres cubes d'eau.

Il a d'ores et déjà stimulé le statut socioéconomique de Assosa et le rôle de la ville dans les affaires nationales s'est considérablement amélioré.