Un chef de bande extradé en Centrafrique grâce à la collaboration entre les autorités centrafricaines et celles de la RDC

Un des principaux coupables du meurtre de cinq casques bleus il y a plus d'un an et chef de bande armée centrafricain Crépin Wakanam alias Pino Pino, a été extradé fin juin en République centrafricaine (RCA) depuis la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris mardi d'une source de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA).

Dans un communiqué de presse du lundi 2 juillet, la MINUSCA s'est réjouie "de l'excellente collaboration entre les autorités centrafricaines et celles de la République démocratique du Congo, ayant abouti à l'arrestation, puis l'extradition, le 27 juin, de Crépin Wakanam".

M. Wakanam est soupçonné d'avoir perpétré, notamment dans la ville centrafricaine de Bangassou (sud-est) et ses environs, de nombreux actes criminels contre la population civile et la MINUSCA, dont le meurtre de cinq casques bleus le 8 mai 2017 à Yongofongo, une commune de Bangassou.

Une fois sur le territoire centrafricain, M. Wakanam et ses acolytes ont été remis aux autorités centrafricaines compétentes et placés en détention, indique le communiqué. Ce chef rebel avait été arrêté par les forces armées de la RDC le 15 mai 2018 après avoir franchi la frontière entre la RCA et la RDC, avec 33 membres de sa milice dont deux femmes et six mineurs associés.

La MINUSCA a ainsi remercié les différents partenaires nationaux et internationaux pour leur appui à amener devant la justice l'un des membres de groupes armés responsables de la mort de civils et de casques bleus.

"Cette nouvelle arrestation marque un pas important dans les efforts inlassables, en appui aux autorités centrafricaines, pour lutter contre l'impunité en Centrafrique", a souligné le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, qui a réitéré la détermination de la MINUSCA, conformément à son mandat, de maintenir ses efforts en faveur de la protection des civils et de la restauration de l'autorité de l'Etat.