Dernière mise à jour à 08h33 le 18/09
L'Erythrée et le Soudan du Sud pourraient rejoindre les rangs de la Force en attente de l'Afrique de l'Est (EASF), une force régionale dotée d'une capacité de déploiement rapide contre les menaces sécuritaires, a déclaré lundi un responsable.
Abdillahi Omar Bouh, directeur de l'EASF, a déclaré à Xinhua à Nairobi que les dix pays membres de la force régionale se réuniraient en conseil ministériel au Soudan au mois de décembre, et que le processus d'adhésion pourrait éventuellement être lancé à ce moment.
"L'Erythrée et le Soudan du Sud devront déposer une demande officielle devant le conseil des ministres pour rejoindre la force. Mais nous ne voyons aucune raison de rejeter leur candidature, à moins qu'un pays membre ne s'y oppose", a indiqué M. Bouh.
Depuis 2013, le Soudan du Sud jouit du statut d'observateur au sein de cette force de réserve multinationale. Les membres actuels de l'organisation sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan et l'Ouganda.
La force multinationale comprend des éléments militaires, policiers et civils, et se tient prête à intervenir en cas de crise. Les pays membres se sont engagés à fournir un total de 5 300 hommes à la force, a déclaré M. Bouh.
La force ne peut intervenir qu'en dernier recours, et sur demande explicite de l'Union africaine. Elle peut être déployée dans tout pays confronté à une crise en Afrique de l'Est, à condition que le dialogue politique et les autres mécanismes de résolution de la crise aient échoué, a-t-il précisé.
L'EASF a été créée en 2004 dans le but de renforcer la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, a-t-il rappelé.