Dernière mise à jour à 08h36 le 19/09
Les signataires de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont décidé de donner un nouveau souffle à la mise en œuvre de l'accord signé entre le gouvernement malien et les ex-rebelles du nord, a constaté mardi un correspondant de Xinhua.
Cette décision a été prise lors de la 27eme session du Comité de Suivi de l'Accord (CSA) qui s'est tenue mardi à Bamako. Les signataires de l'accord ont décidé de mettre en œuvre l'Accord afin d'avancer désormais en fonction des priorités.
"Il a été d'accord d'entreprendre une nouvelle dynamique plus productive dans la mise en œuvre de l'accord. Dans l'avenir, tout le monde constatera que les mécanismes de la mise en œuvre de l'Accord seront plus dynamiques, plus productifs" a affirmé le président du CSA, l'Algérien Ahmed Boutache.
La nouvelle démarche consistera à hiérarchiser les actions et à s'attaquer à celles qui sont prioritaires pour atteindre un point de non-retour, a indiqué le ministre malien de la Réconciliation et de la Cohésion sociale, Lassine Bouaré.
"Les actions prioritaires sont relatives aux questions institutionnelles, de défense et de sécurité, à l'appropriation de l'accord par tout le monde, toutes les couches de la société sans exception afin de favoriser une mise en œuvre participative", a ajouté le ministre.
Tous les autres acteurs sont favorables à cette nouvelle démarche pour booster la mise en œuvre de l'Accord.
Mais, pour Me Harouna Toureh, porte-parole de la Plateforme, signataire de l'accord pour la paix et la réconciliation, "le CSA et toutes les autres actions à venir doivent se focaliser exclusivement sur les questions de sécurité".
"On a beau parler de réconciliation, de développement, de mis en place d'institutions nouvelles, tant que la question de sécurité ne sera pas certaine sur l'ensemble du territoire national, au nord et au centre, tout cela ne sera que vain mot", a dit Me Toureh à la presse.
"Notre objectif, c'est que l'armée du Mali puisse se déployer dans les meilleurs délais sur l'ensemble de son territoire. La priorité des priorités, c'est le redéploiement de l'armée sur l'ensemble du territoire", a conclu Me Toureh.