Dernière mise à jour à 14h36 le 18/09
Quand il est arrivé à Shanghai il y a 16 ans, Tony Tovar pensait que la ville n'était qu'une escale temporaire. Mais aujourd'hui, ce coordinateur d'apprentissage expérientiel dit depuis de nombreuses années qu'il s'y sent comme chez lui.
C'est dans le quartier animé de Pudong que Tony Tovar, originaire des États-Unis, a réalisé le rêve de sa vie. Il a un métier qu'il aime, deux enfants en bonne santé et une charmante épouse chinoise, tout en étant confortablement installé dans un quartier cosmopolite et confortable.
Le quartier de Pudong, situé à l'est de la rivière Huangpu, abritait autrefois des terres agricoles et des propriétés inexploitées. Mais grâce aux politiques gouvernementales de développement de la région et à l'afflux de talents et d'investissements majeurs, Pudong est devenue l'une des zones financières les plus dynamiques du pays et possède de nombreux gratte-ciel célèbres, comme la célèbre tour Shanghai Tower, haute de 632 mètres. Elle abrite également les appartements les plus chers de la ville.
Lars Traaholt Vagnes, un Norvégien qui vient d'obtenir une licence en ingénierie informatique de l'Université Jiaotong de Shanghai, est en train de postuler pour un visa de travail au Bureau de gestion des entrées et des sorties de Shanghai à Pudong.
« Je veux créer ma propre entreprise pour exploiter le marché chinois », a-t-il déclaré. Il a décidé d'étudier à Shanghai après une visite dans la ville lors d'un séjour de trois mois dans la province de l'Anhui en 2013. Selon Lars Traaholt Vagnes, Shanghai est une ville pleine d'énergie et de possibilités. « Je suis inspiré par les gens qui font de gros projets, et je veux en faire partie », a-t-il dit, ajoutant qu'il est également co-fondateur d'une société de technologie basée aux Etats-Unis.
« J'ai reçu une réponse très positive de la part du Bureau de gestion des entrées et des sorties. On peut obtenir un visa d'entrepreneur d'un an dans un délai de sept jours ouvrables », a-t-il souligné. Lars Traaholt Vagnes est l'un des bénéficiaires des dernières politiques de visas de travail lancées par la ville pour attirer les étudiants des meilleures universités locales. En juin, le bureau des talents étrangers de Pudong avait aidé 50 diplômés et 37 étudiants de premier cycle à traiter leurs demandes de visa de travail depuis son ouverture il y a un an.
En outre, le bureau a organisé trois salons de l'emploi pour les étudiants étrangers, attirant plus de 1 000 étudiants de plus de 30 pays. « Shanghai a lancé une série de politiques de visas favorables pour les étrangers intéressés par le démarrage d'entreprises. À ce jour, nous avons délivré 95 visas d'entrepreneurs », a précisé Cai Baodi, un responsable du Bureau de gestion des entrées et des sorties de Shanghai.
En ce qui concerne les talents étrangers de haut niveau à la recherche de séjours de longue durée dans la ville, ils peuvent demander des visas de résident permanent dans la zone franche depuis avril 2017. A la date du mois de juin le bureau des talents étrangers avait reçu 62 candidatures.
« Le nombre d'étrangers dans la ville a définitivement explosé. Je dis toujours aux gens que Shanghai est une ville au même niveau que Londres, Paris ou New York, ou n'importe quelle autre grande ville du monde. Il y a tellement d'opportunités ici et beaucoup de choses passionnantes à expérimenter », a déclaré Tony Tovar, qui vit également à Pudong.
La démographie de Shanghai se diversifie de plus en plus. La résidence Biyun International Community héberge ainsi plus de 2 000 familles étrangères de plus de 60 pays et régions, comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Japon, l'Italie, l'Espagne, l'Inde et la Suisse.
« Je suis venue ici parce que j'ai eu une grande opportunité de carrière, mais si je suis venue ici, c'est en grande partie pour exposer ma fille à la culture chinoise et lui donner l'occasion d'apprendre le chinois. Je pense qu'avec la façon dont la Chine évolue, non seulement elle se développe à l'échelle nationale, mais à l'échelle mondiale, cela créera des opportunités sans précédent pour son avenir », a pour sa part souligné Jennifer Goforth, ingénieur en chef chez General Motors à Shanghai.