Dernière mise à jour à 09h20 le 20/03
Avec un taux de 19,3%, l'actuel chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, domine encore les sondages d'opinion en matière d'intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle en Tunisie, dont le premier tour est prévu pour le 10 novembre 2019, a rapporté mardi le journal tunisien en langue arabe Al-Maghreb (Le Maghreb).
Selon le journal, il s'agit du premier sondage d'opinion en matière d'intentions de vote pour les élections législatives (prévues pour le 6 octobre prochain) et l'élection présidentielle, basée sur une liste de suggestions présentée aux répondants.
M. Chahed a devancé le professeur de droit constitutionnel, Kais Saïd ayant remporté 12,1% des voix puis l'ancien président tunisien Moncef Marzouki, en troisième position avec 11,7%.
Pour les élections législatives, ce baromètre politique du journal tunisien Al-Maghreb montre que le parti islamique Ennahdha (Renaissance) trône encore en tête du tableau avec environ un quart des voix, soit 24,7%.
Selon le journal, le parti Ennahdha se situe au même niveau que les pourcentages réalisés en 2014 et en 2018.
Le fait saillant n'est autre qu'une certaine "résistance" affichée par le parti présidentiel de Nidaa Tounes (Appel de Tunisie), qui a été affaibli à maintes reprises par une série de tiraillements internes et un bon nombre de scissions au sein de sa structure hiérarchique centrale et régionale, fait remarquer le journal.
Le sondage montre que le parti Nidaa Tounes restait proche du niveau atteint en mai 2018 lors des élections municipales, en obtenant 20% d'intentions de vote et en conservant ses forteresses traditionnelles, notamment dans le nord-ouest (26,7%) et le centre-est (26,8%).
Le parti Nidaa Tounes est suivi de Tahya Tounes (Vive la Tunisie), un nouveau parti de Youssef Chahed qui a fait surface pour la première fois dans un sondage d'intentions de vote pour les élections législatives et est arrivé directement à la troisième position, avec 11,9% d'intentions de vote.
Il est à noter qu'il s'agit de la première fois qu'un organe politique issue du parti présidentiel Nidaa Tounes puisse obtenir un pourcentage aussi significatif des intentions de vote, voire même réussir à le dépasser dans le grand-Tunis (quatre provinces) en remportant 17,% d'intentions de vote contre 16,1% pour Nidaa Tounes.