Dernière mise à jour à 09h31 le 24/05
L'Algérie a déploré jeudi "la poursuite des affrontements" en Libye et ce en dépit des appels persistants de la communauté internationale à l'arrêt des hostilités.
En recevant le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez Sarraj, le chef de l'Etat algérien, Abdelkader Bensalah a exprimé "la profonde préoccupation et inquiétude de l'Algérie concernant les développements de la situation en Libye (..) en raison des affrontements qui y ont lieu et de leurs répercutions en termes de pertes humaines et matérielles, en plus du nombre conséquent de déplacés", a indiqué un communiqué de la Présidence.
Le 4 avril denier, les forces du maréchal Khalifa Haftar, jusque-là concentrés à Benghazi (est du pays) ont marché sur Tripoli, où de violents affrontements se poursuivent toujours, faisant 510 morts et 2.467 blessés.
En visite la veille à Tunis, M. Sarraj avait indiqué que le cessez-le-feu en Libye ne pouvait se faire sans le retrait des forces de "l'agresseur".
Pour sa part, le maréchal Haftar a déclaré le même jour depuis Paris que les conditions d'un cessez-le-feu "n'étaient pas réunies".
De son côté, l'Algérie espère à tout prix un cessez-le-feu en Libye et un retour des belligérants à la table des négociations.
"L'Algérie ne peut, en aucun cas, accepter que la Libye continue de vivre dans l'instabilité qui a des retombées très dangereuses non seulement sur la sécurité et la paix de la Libye, mais sur l'ensemble des pays voisins", s'est expérimé à la presse le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, en marge de la visite de M. Sarraj.