Dernière mise à jour à 09h04 le 31/05
Des responsables africains et chinois ont fait jeudi l'éloge de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), qui a permis d'injecter un nouvel élan dans les relations de coopération entre la Chine et l'Afrique.
Ils ont tenu ces propos au cours du Dialogue de la Ceinture et de la Route pour la coopération sino-africaine, qui était conjointement organisé par l'Union africaine (UA) et la mission chinoise auprès de l'UA à Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie.
Liu Yuxi, chef de la mission chinoise auprès de l'UA, a déclaré au cours de ce dialogue de haut niveau que la Chine et l'Afrique, qui entretenaient une coopération fructueuse depuis plusieurs décennies, disposaient à présent d'une excellente occasion d'approfondir leur partenariat stratégique et coopératif global par le biais de l'ICR et du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA).
"Un grand nombre de projets portant sur des voies ferrées, des routes, des ponts, des aéroports, des ports et des parcs industriels sont en cours de réalisation. Ils apporteront des bénéfices tangibles aux peuples chinois et africain, et permettront d'enrichir le partenariat stratégique et coopératif global entre la Chine et l'Afrique", a indiqué M. Liu.
Soulignant l'importance vitale de l'ICR dans le renforcement de la connectivité générale, de l'économie numérique et du développement des secteurs énergétique et industriel de l'Afrique, M. Liu a déclaré que ce dialogue de haut niveau visait principalement à "fournir à la Chine et à l'Afrique une plateforme qui leur permettra de relever conjointement les défis qui se posent à elles en matière de développement des infrastructures, de ressources humaines et de ressources financières, et qui aidera également les entreprises chinoises et africaines à explorer ensemble de nouvelles opportunités commerciales".
"L'Afrique est une composante indispensable de la coopération internationale relative à l'ICR. La Chine et l'Afrique doivent collaborer dans le cadre de l'ICR et du FCSA pour promouvoir la coordination de leurs politiques, la connectivité de leurs infrastructures, le développement d'un commerce sans entrave, l'intégration financière et les échanges entre les peuples, ainsi que pour orienter la coopération sur l'ICR en direction d'un développement de qualité", a-t-il ajouté, précisant que la coordination de leurs politiques était la base fondamentale de ces efforts.
"Si la Chine et l'Afrique parviennent à unir leurs efforts pour coopérer dans le cadre de l'ICR, de nouveaux progrès auront lieu, ce qui permettra de maintenir la coopération sino-africaine sur la voie d'un développement stable et de longue durée", a déclaré le diplomate chinois.
La commissaire de l'UA aux infrastructures et à l'énergie, Amani Abou-Zeid, a quant à elle indiqué que "l'Afrique et la Chine considéraient l'Afrique comme un partenaire important au sein de la coopération sur la Ceinture et la Route".
"En appliquant le plan d'action défini par le FCSA, les deux parties peuvent explorer et développer un type de coopération susceptible de favoriser la connectivité continentale, régionale et infra-régionale", a-t-elle ajouté.
"Nous aspirons à nouer une collaboration étroite et diligente avec la Chine dans le cadre de l'ICR, afin d'améliorer la connectivité entre les infrastructures envisagées et entre les peuples, pour le bien de nos deux peuples et du monde entier", a déclaré Mme Abou-Zeid.
Au cours de cette rencontre continentale de haut niveau, l'ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a également insisté sur la nécessité d'élargir davantage encore les partenariats noués dans le cadre de l'ICR, en passant de simples partenariats bilatéraux à une véritable plateforme multilatérale réunissant l'Afrique et la Chine.
"Aujourd'hui, il s'agit de discuter de la manière dont nous pouvons renforcer notre coopération pour dépasser les mécanismes bilatéraux en renforçant les cadres coopératifs multilatéraux", a expliqué M. Desalegn, soulignant qu'il était nécessaire d'accélérer la mise en œuvre de l'ICR aux niveaux continental et mondial.
"C'est un moment propice pour sortir des sentiers battus et réfléchir à une approche globale", a-t-il déclaré, ajoutant que c'était l'Initiative la Ceinture et la Route qui leur avait offert cette opportunité.
Raila Odinga, haut représentant de l'UA pour le Développement des infrastructures en Afrique, a quant à lui indiqué que le déficit en infrastructures restait le principal défi auquel le développement de l'Afrique était confronté. Il a appelé à une meilleure collaboration et à des partenariats renforcés entre la Chine et l'Afrique dans le cadre de l'ICR, afin de stimuler la connectivité des infrastructures et le développement du secteur énergétique en Afrique.