Dernière mise à jour à 09h56 le 07/06

Page d'accueil>>Afrique

Le président sud-africain rassure les investisseurs inquiets sur l'indépendance de la banque centrale

Xinhua | 07.06.2019 09h46

Alors que les marchés s'inquiètent d'une possible incertitude politique concernant le mandat de la banque centrale sud-africaine, le chef d'Etat Cyril Ramaphosa a tenu à les rassurer jeudi sur le fait que son gouvernement soutiendrait l'indépendance de la banque.

Comme le prévoit la Constitution, le rôle de la banque centrale, connue sous le nom de Banque de réserve d'Afrique du Sud (SARB) est de protéger la solidité de la monnaie nationale dans l'intérêt d'une croissance économique équilibrée et durable, a dit M. Ramaphosa dans un communiqué publié par son parti, le Congrès national africain (ANC).

M. Ramaphosa a tenu ces propos suite à des commentaires conflictuels de hauts responsables de l'ANC sur la mission de la SARB.

Mardi, le secrétaire général de l'ANC, Ace Magashule, a affirmé que le comité exécutif national du parti (NEC) était tombé d'accord lors de sa réunion du week-end pour étendre le mandat de la SARB afin de lui permettre de se concentrer sur la croissance économique et l'emploi au lieu de se préoccuper uniquement de l'inflation.

Toutefois, ces propos de M. Magashule ont été réfutés par le responsable pour la transformation économique de l'ANC, Enoch Godongwana, qui a souligné que le parti n'avait pris aucune décision d'étendre le mandat de la SARB.

M. Godongwana a averti que les propos de M. Magashule risquaient de "saper la certitude politique".

Le ministre des Finances, Tito Mboweni et le gouverneur de la SARB, Lesetja Kganyago, ont également pris la parole pour défendre le mandat actuel de la SARB, déclarant que toute tentative de changer ce mandat risquerait de déstabiliser le marché.

La mission principale de la SARB est "de protéger la valeur de la monnaie nationale dans l'intérêt d'une croissance économique équilibrée et du développement", a dit M. Mboweni.

L'incertitude concernant la politique de l'ANC avait fait chuter la valeur du rand sud-africain (ZAR) de plus de 2% face au dollar américain, à la date de ce mardi.

Cette confusion souligne les divisions au sein de l'ANC et complique encore le projet du président Ramaphosa de relancer l'économie sud-africaine actuellement dans la tourmente, laquelle a enregistré une contraction de 3,2 % au premier trimestre, soit sa plus mauvaise performance depuis dix ans.

En référence à cette confusion, M. Ramaphosa a souligné que la querelle actuelle entre les hauts responsable de l'ANC "n'aide pas".

La politique du gouvernement concernant la SARB "n'a pas changé", a-t-il souligné.

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :