Dernière mise à jour à 15h05 le 28/06
Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a qualifié le double attentat-suicide ayant frappé jeudi la capitale tunisienne d'actes lâches, indignes et désespérés, soulignant que les attaques "ne pourront pas frapper la stabilité du pays".
Intervenant sur place sur l'avenue Bourguiba (au cœur du centre-ville de Tunis), scène de la première explosion-suicide ciblant un véhicule sécuritaire, M. Chahed a déclaré qu'il s'agit d'une tentative échouée qui prouve le fait que "les terroristes se trouvent en état de désespoir quant à la réussite de leurs plans sanglants".
"Ces terroristes ont été déçus par les multiples réussites de l'appareil sécuritaire et militaire tout au long des dernières années et plus précisément durant le mois saint du Ramadan", a-t-il dit aux journalistes.
"Cette opération vise à déstabiliser le quotidien des Tunisiens, l'économie tunisienne et notre transition démocratique (...) surtout que nous sommes en pleine saison touristique et à quelques mois des élections générales", a-t-il poursuivi.
Cependant, a-t-il martelé, "notre conviction est inéluctable : ces terroristes n'ont pas leur place parmi nous et notre guerre s'avère de longue haleine, un combat (...) de vie ou de mort".
Le chef du gouvernement tunisien a appelé à cette occasion ses compatriotes à s'unir davantage autour des institutions sécuritaires et militaires "qui ne cessent de se dévouer pour assurer la sécurisation des civils, de l'Etat et de son processus de transition".
Deux attentats-suicide se sont produits sur l'avenue Bourguiba et dans le quartier d'El Gorjani, ciblant respectivement une voiture de la police et une caserne de la brigade anti-terroriste. Les attaques ont fait au moins un mort (un agent de la police municipale) et huit blessés, dont trois civils, selon un bilan officiel.