Dernière mise à jour à 11h22 le 24/07
Le ministère nigérien de la Santé, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé lundi à Niamey l'édition 2019 de la campagne de chimio-prévention de paludisme saisonnier en vue de prévenir à temps la maladie, a-t-on constaté sur place.
Couplée au dépistage de la malnutrition, cette campagne va durer cinq jours et sera synchronisée avec le Mali et le Burkina Faso.
Selon le ministre de la Santé, Idi Illiassou Maïnassara, il s'agit d'une intervention complémentaire à la lutte contre le paludisme qui consiste à donner les comprimés aux enfants pendant une période de quatre mois (de juillet à octobre), en raison d'un passage par mois.
Aïssata Issoufou, l'épouse du président Mahamadou Issoufou, marraine de la lutte contre le paludisme au Niger, présente à la cérémonie, a saisi l'occasion pour lancer un appel "à toute la population de faire l'effort d'aller chercher les quatre doses mensuelles".
Le paludisme est une maladie qui cause de nombreux cas de mortalité dans le monde en général et particulièrement en Afrique. Un taux élevé de mortalité est observé surtout pendant l'hivernage.
Au Niger, en dépit des efforts des plus hautes autorités, "le paludisme continue malheureusement de sévir avec un taux de morbidité et de mortalité inacceptable sans compter une lourde menace pour l'économie du pays liée à l'absentéisme fréquent, aux coûts d'hospitalisations répétées supportées par l'Etat et les familles des victimes", selon le ministre de la Santé.
En 2018, le paludisme a fait 1.584 morts sur 1.359.029 cas confirmés dans les formations sanitaires du pays, entre janvier et septembre, selon le Programme national de lutte contre paludisme, avec 228.491 cas confirmés, dont 655 décès pour la seule capitale nigérienne.