Dernière mise à jour à 13h09 le 23/08
Lors d'une allocution télévisée, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a annoncé jeudi avoir décidé de déléguer ses prérogatives à son ministre de la Fonction publique et de la modernisation de la politique publique, Kamel Morjane.
Candidat à la présidentielle anticipée du 15 septembre prochain, Youssef Chahed a assuré que cette délégation de pouvoir sera en vigueur jusqu'à la fin de sa campagne électorale.
"Cette décision vient concrétiser les disposition de l'article 92 de la Constitution", a commenté le chef du gouvernement tunisien.
D'après M. Chahed, "la Constitution favorise au chef du gouvernement en fonction de se porter candidat à la présidentielle, tout en déléguant ses pouvoirs à l'un des ministres", tout en s'affichant convaincu par sa décision, l'objectif étant de "gagner la confiance des électeurs avec mes propres moyens et grâce au soutien de ses sympathisants".
Le chef de la primature tunisienne a rassuré ces compatriotes quant à la gestion des affaires courantes du pays durant les prochaines semaines d'autant plus que "tous les moyens seront mobilisés du côté de l'administration pour faire réussir les prochaines échéances, en particulier la rentrée scolaire et le retour des Tunisiens à l'étranger", s'est-il engagé.
M. Chahed a, par ailleurs, promis qu'il n'épargnera aucun effort "pour se mettre sur la même distance avec ses concurrents en lice pour le scrutin présidentiel et pour garantir la neutralité de l'administration".
S'adressant à ses concurrents - qui sollicitent sa démission - M. Chahed s'est encore une fois référé à la Constitution: "la démission du chef du gouvernement implique la démission de tous les membres du gouvernement".