Dernière mise à jour à 13h20 le 28/08
Candidat à la présidentielle anticipée du 15 septembre prochain, le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, a promis mardi que s'il sortirait victorieux du scrutin, trois promesses seront concrétisées dès les premiers mois de son mandat.
Lors d'une intervention radiophonique sur les ondes de la radio privée Mosaïque Fm, M. Chahed a indiqué que ses trois priorités seront le réexamen de la politique étrangère de la Tunisie à l'égard de la Libye, "pour ainsi rompre avec le principe de la diplomatie de neutralité", pour reprendre ses propos.
Le deuxième engagement porte sur la mise en place de la Cour constitutionnelle dans les six premiers mois de son accession à la présidence de la République dans le cas de sa victoire à la présidentielle et de son parti, "Vive la Tunisie" aux législatives (prévue pour le 6 octobre prochain).
Quant à la troisième "promesse électorale" de Youssef Chahed, elle concerne la mise en œuvre d'une certaine "justice salariale" via une égalité de rémunération entre hommes et femmes.
Evoquant la conjoncture générale actuelle dans son pays, le chef du gouvernement tunisien a mis en garde contre ce qu'il qualifie de "mafia politique et médiatique" qui ne cesse de menacer l'équilibre et la stabilité de l'Etat.
M. Chahed a, par ailleurs, reconnu que "l'ambiance générale à la veille des élections présidentielles anticipées prévues pour le 15 septembre prochain n'est pas sereine en raison des développements que connait l'échiquier politique en relation avec l'arrestation du candidat à la présidence, Nabil Karoui".
Le chef de la primature tunisien - ayant récemment délégué ses fonctions à l'un de ses ministres pour se consacrer à la campagne électorale, qui démarrera le 2 septembre - a commenté que "le cadre temporel de cette arrestation semait la confusion et affectait le climat politique et électoral (...) mais, force sera de constater que le processus judiciaire s'est révélé indépendant du processus politique autant que le Premier ministre n'a aucune autorité sur le système judiciaire".
Cependant, Youssef Chahed a décrit la controverse et la polarisation politique actuelle comme étant une "guerre politique", tout en rejetant les accusations le visant en l'accusant de vouloir procéder à des pratique de dictature: "Je ne suis pas un dictateur, je suis un démocrate", a-t-il conclu.