Dernière mise à jour à 10h36 le 10/10
Le président béninois Patrice Talon vient de nommer deux anciens ministres de la Justice pour diriger la police des débats du dialogue national politique qui va s'ouvrir jeudi à Cotonou, en vue chercher des pistes de solutions aux questions de la révision des lois électorales à polémique, notamment de la charte des partis politiques et du code électoral dont les applications ont engendré depuis les législatives du 28 avril dernier, une crise sociopolitique dans le pays.
Il s'agit, selon le ministre de la Communication, Alain Orounla, qui a fait l'annonce mercredi après-midi lors d'un point de presse, à Cotonou, du professeur titulaire de droit privé, Cossi Dorothée Sossa comme facilitateur et Prudent Victor Topanou, Maître de conférences des universités, chef du département de sciences politiques de la Faculté de droit et de sciences de l'Université d'Abomey Calavi, comme rapporteur des débats.
Deux formations politiques, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, opposition) et la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (DUD, centriste), ont posé des préalables à l'invitation du président Patrice Talon à prendre part à ce dialogue national politique.
Dans un communiqué publié récemment à Cotonou, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l'ancien président béninois Boni Yayi, ont conditionné leur participation à cette concertation nationale à l'invitation de la société civile et les autres partis de l'opposition à l'instar de Restaurer l'Espoir, du Parti Communiste du Bénin (PCB) et Union Sociale libérale (USL).
De son côté, la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (DUD, centriste), souhaite le retour des exilés politiques et la libération des détenus politiques.
En réponse aux préalables de ces deux formations politiques, le ministre de la Communication Alain Orounla, a indiqué que ce dialogue politique initié par le chef de l'Etat sera un cadre de discussion entre acteurs politiques autour des divergences suscitées par la mise en application des lois électorales.
"L'émission des invitations à cette concertation a pris en compte les partis ayant une existence juridique vis-à-vis de la nouvelle charte des partis politiques. Ainsi, les neufs formations politiques qui se sont régulièrement enregistrées auprès du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique sont attendus à ce dialogue", a-t-il expliqué.
Sur la question des exilés politiques, soulevée par les partis de l'opposition, Alain Orounla fait savoir qu'à l'heure actuelle le gouvernement béninois n'a pas connaissance d'exilés politiques.
"Il n'y a pas un débat spécial à faire sur leur cas du moment où ce sont des personnes qui ont choisi délibérément de se soustraire de la justice", a-t-il précisé.