Dernière mise à jour à 08h51 le 01/11
Première du genre dans l'histoire de la coopération tuniso-chinoise, un symposium international baptisé "De Carthage à Beijing, en passant par la Route de la soie" a été inauguré ce jeudi pour s'étaler sur deux jours d'ateliers à l'Institut supérieur des langues (ISL) de Tunis, en présence de bon nombre d'universitaires et chercheurs académiques des deux pays, a constaté un correspondant de Xinhua.
Des représentants de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO) et du bureau à Tunis de la Ligue des Etats arabes, en plus de l'ambassadeur de Chine en Tunisie Wang Wenbin, ont pris part à l'inauguration de cette conférence internationale organisée par l'Université de Carthage.
En marge de l'événement, pour la première fois en Tunisie, un master professionnel "Ingénierie et enseignement des langues étrangères : application de l'arabe pour les non arabophones" sera créé.
Ce premier master professionnel innovant va entre autres attirer 45 étudiants de différentes disciplines, offrir une formation de grande capacité aux niveaux national et international, favoriser une passerelle vers l'Université aux institutions d'enseignement de tous les continents et offrir une formation professionnelle aux apprenants pour leur permettre d'intégrer le monde du travail.
"Beijing, la capitale chinoise, est forte par son histoire enracinée dans un millier d'années et sa Route de la soie, qui remonte au 2e siècle avant J.-C.", a souligné Olfa Ben Ouda, directrice de l'Université de Carthage.
Pour sa part, le doyen de l'Université d'économie et de gestion de Nabeul (province du nord-est tunisien), Imed Zaïem, a insisté sur le fait que "les liens de coopération académique et scientifique entre la Tunisie et la Chine devraient être développés sur le terrain via de pareils événements vu leur impact direct sur les deux économies et leurs peuples respectifs".
"Ce type de conférences, a-t-il ajouté, nous permettra de réduire les distances qui nous séparent partant du fait que le rapprochement des populations commence, certes, par la libération de la culture".
"Il y a une longue distance entre la Chine et la Tunisie mais depuis plusieurs années, on ne cesse de constater que les deux peuples tunisien et chinois se connaissent d'une façon plus approfondie et mutuelle", a confié à Xinhua M. Wang.
Le diplomate chinois a assuré que "des intellectuels chinois se rendent en Tunisie rencontrer leurs homologues tunisiens pour discuter des possibilités de coopération et de même du côté tunisien (...) ce genre de coopération développée manifeste notre intérêt accru pour raffermir nos liens bilatéraux actuels et futurs dans divers domaines, notamment culturel et pragmatique".