Maurice : les observateurs internationaux saluent des élections calmes et transparentes

Les quatre instances internationales qui ont envoyé des observateurs à Maurice pour les élections générales du 7 novembre dernier ont souligné chacune dans leurs rapports préliminaires soumis samedi la transparence, le professionnalisme et le calme dans lequel s'est déroulé le scrutin.

L'African Union Electoral Observation Mission (AUEOM), la SADC Electoral Commissions Forum et la mission d'observation des élections de la Francophonie ont félicité la Commission électorale et le pays pour le bon déroulement des élections générales.

L'AUEOM a tenu à saluer le travail des officiers de l'ordre très présents mais très discrets dans les centres de vote à travers les 20 circonscriptions de l'île. La présidente de cette mission Speciosa Wandira Kazibwe, ex-vice présidente de la République de l'Ouganda, a toutefois souligné quelques lacunes et demande aux autorités d'agir, notamment au niveau de la participation des femmes.

"Nous demandons aussi à l'Etat d'amender la loi pour encourager plus de femmes à participer aux élections", a-t-elle dit. Elle a aussi suggéré de "faire le dépouillement des bulletins de vote le jour des élections même, et d'utiliser des stylos à encre indélébile".

"Nous avons observé que les activités politiques, les rallyes politiques, les meetings publics et autres se sont tenus dans une atmosphère paisible", a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères de la République de Zimbabwe, Sibusiso Moyo, comme le chef de la mission de la SADC.

"Nous exhortons le peuple mauricien à soutenir le projet de loi sur la réforme électorale qui avait été présenté par le gouvernement au Parlement", a indiqué Sibusiso Moyo.

De son côté, Glen Mashinini, chef de la Electoral Commissions Forum and SADC Countries Election Observation Mission, n'a pas manqué de souligner le défi que représentaient ces élections pour le court délai de préparation, "La Commission électorale n'avait que 30 jours, soit une des plus courtes échéances, pour organiser des élections alors que des officiers se sont désistés à la dernière minute et que certains collèges n'étaient pas disponibles à cause du clash avec les examens", a-t-il dit.

Une opinion partagée par Mohamed Aujjard, ancien ministre de la Justice du Maroc et chef de la mission d'observation de la Francophonie. Il a salué "la fiabilité, la transparence et la crédibilité" de ces élections et de la Commission électorale.

Rappelons que ces élections ont été remportées par l'Alliance gouvernementale dirigée par le Premier ministre sortant, Pravind Kumar Jugnauth.