Dernière mise à jour à 10h20 le 27/11
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déplacé 49 de ses 120 employés basés à Beni (dans l'est de la République démocratique du Congo, RDC) vers Goma à cause de l'insécurité, a déclaré mardi Christian Lindmeier, porte-parole de l'agence onusienne, lors d'un point de presse à Genève, précisant que le personnel resté sur place (71) tente de poursuivre les opérations de lutte contre le virus Ebola.
"Il s'agit du personnel non essentiel qui a été réinstallé. 71 d'entre eux sont restés sur le terrain à Beni où ils ont continué d'intervenir, de rechercher des contacts, d'aider à organiser des enterrements dignes et de vacciner les victimes", a-t-il ajouté.
L'armée congolaise mène depuis fin octobre des opérations militaires contre le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF). Par contre, ces dernières lancent des représailles contre les civils, en particulier à Beni, provoquant des manifestations de colère des habitants qui s'en sont pris lundi à la mairie de la ville et à un camp de l'ONU.
Pour M. Lindmeier, la violence "doit cesser afin que l'OMS puisse reprendre pleinement ses activités (de lutte contre Ebola)". L'épidémie d'Ebola a tué 2.199 personnes, sur quelque 3.303 cas recensés dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, a-t-il précisé.
"Chaque jour où nous n'avons pas accès à toutes les zones touchées par le virus Ebola en RDC, nous cédons du terrain face au virus, ce qui prolongera l'épidémie", a déclaré de son côté Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, sur son compte Twitter.
Au lendemain de l'attaque du camp de l'ONU à Beni, la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) poursuivait ses opérations dans la région afin de décourager les activités des ADF, a indiqué l'ONU dans un communiqué.