Dernière mise à jour à 10h44 le 11/10
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affiché jeudi un espoir "prudent" dans la lutte contre Ebola en République démocratique du Congo (RDC), alors que le virus est désormais confiné dans une zone géographique restreinte.
"Je reconnais que nous avons considérablement contenu le virus dans une zone géographique beaucoup plus restreinte", a déclaré, lors d'une conférence de presse ce jeudi à Genève, le directeur exécutif chargé du Programme des situations d'urgence sanitaire de l'OMS, Michael Ryan, de retour d'une visite dans le pays.
Cet optimisme s'explique par le confinement du virus dans certaines localités moins vulnérables et par le fait que de grandes villes comme Butembo, Katwa ou Beni n'ont plus observé de nouveaux cas.
"Sous la direction du gouvernement et avec nos partenaires, je crois que nous avons vraiment réussi à réduire le virus dans une zone géographique aussi réduite que possible, essentiellement un triangle entre Mambasa, Komanda, Beni, Mandima, qui est un espace à cheval entre le Nord-Kivu et l'Ituri", a ajouté le Dr Ryan.
Autres signes prometteurs en provenance de la RDC, le nombre de cas mortels dans les unités de traitement Ebola est inférieur à un tiers. "Ainsi, bien que le taux de mortalité global de l'éclosion demeure aux deux tiers, soit 67%, la mortalité dans les unités de traitement Ebola a chuté de façon significative", a précisé le Dr. Ryan.
Selon l'OMS, l'épidémie a jusqu'à présent tué 2.144 personnes, sur un total de plus de 3.200 cas confirmés ou probables.
Pourtant, malgré ces bonnes nouvelles dans le combat contre Ebola, l'OMS reste prudente face à ces récentes avancées. "Maintenant nous devons tuer le virus", a encore insisté Michael Ryan.
Même si le nombre de nouveaux cas est désormais d'environ un par jour, il estime que la prudence est "extrêmement importante". D'autant qu'il est difficile d'anticiper où et quand le virus pourrait encore s'étendre. "il est impossible de dire si l'épidémie est terminée. Ce n'est pas le cas. Il est impossible de prédire où l'épidémie se propagera ensuite", a fait valoir ce haut responsable de l'OMS.
D'autant que sur le terrain, l'agence onusienne admet que le virus pourrait réapparaître à nouveau dans des zones où "l'insécurité est très grande", en raison notamment d'activités illégales liées à l'industrie minière et aux miliciens Maï-Maï, sans oublier les incursions des rebelles ougandais de l'ADF (Alliance des forces démocratiques).