Dernière mise à jour à 15h20 le 10/10
Beijing a demandé le 9 octobre à Washington de lever les restrictions de visa imposées à des officiels chinois et de cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures du pays.
Les prétendus problèmes de droits de l'homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang allégués par les États-Unis n'existent pas du tout, et ce ne sont que des excuses de la part de Washington pour s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, a déclaré lors d'une conférence de presse quotidienne Geng Shuang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
La remarque de M. Geng est intervenue après que les États-Unis ont annoncé le 8 octobre qu'ils imposeraient des restrictions de visa au gouvernement chinois et aux responsables du Parti communiste chinois qui seraient impliqués dans « la détention ou les mauvais traitements » de musulmans au Xinjiang.
Peu de temps auparavant, Washington avait ajouté 28 organisations gouvernementales et commerciales chinoises à sa « Liste d'entités » pour ce qu'elle a qualifié de « violations des droits de l'homme » dans la région.
Les affaires du Xinjiang sont purement des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles aucun pays n'a le droit de s'immiscer, a souligné M. Geng, ajoutant que « Les restrictions que les États-Unis imposent aux entités et au peuple chinois sur des questions liées au Xinjiang, sous quelque prétexte que ce soit, constituent une violation grave des normes fondamentales des relations internationales et une grave intervention dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine est fermement opposée à cela ».
Les mesures antiterroristes et anti-extrémistes prises dans le Xinjiang visent à prévenir l'extrémisme et le terrorisme à la source et sont totalement conformes au droit chinois et aux pratiques internationales, a-t-il ajouté, notant que les 25 millions d'habitants du Xinjiang ont largement soutenu ces mesures et ont contribué à la lutte internationale contre le terrorisme.
Selon M. Geng, les États-Unis « ignorent les faits et diffament sans vergogne la Chine pour des problèmes liés au Xinjiang », et perturbent les efforts de lutte contre le terrorisme dans le Xinjiang et la stabilité et le développement de la Chine, ajoutant que de telles initiatives sont vaines et n'« ébranleront pas le moins du monde la ferme volonté du gouvernement et du peuple chinois de préserver la souveraineté nationale, la sécurité, le développement social et la stabilité ».
S'agissant de la politique de la Chine en matière de visas vis-à-vis des citoyens américains, M. Geng a déclaré que la Chine avait invité des citoyens américains de tous les milieux à se rendre en Chine, à assister à des conférences et à mener des échanges dans le pays, et que les autorités avaient même facilité leurs procédures de visa.
M. Geng a en conséquence exhorté les Etats-Unis à abandonner leur mentalité de jeu à somme nulle et de guerre froide et à « construire des ponts au lieu de murs » pour les échanges bilatéraux.