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La Chine prête à atteindre son objectif d'émissions en 2020

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.10.2019 16h42

Selon une nouvelle étude, la Chine a réduit les niveaux de pollution de ses centrales thermiques au cours des cinq dernières années et est en voie d'atteindre un objectif clé en matière d'émissions pour 2020.

Des chercheurs chinois et britanniques ont déterminé qu'entre 2014 et 2017, la Chine avait réduit de plus de moitié les émissions de dioxyde de soufre, d'oxydes d'azote et de particules dans les centrales électriques. Les trois polluants contribuent tous à la formation de smog, lié aux problèmes de santé.

L'équipe de chercheurs a analysé les émissions des centrales thermiques à charbon, au mazout, au gaz naturel ou à la biomasse pour produire de l'énergie, en mettant l'accent sur les centrales au charbon, qui contribuent de manière importante à la pollution atmosphérique.

Selon l'étude publiée dans la revue Nature, les émissions de dioxyde de soufre en Chine sont passées de 2,21 millions de tonnes en 2014 à 0,77 million de tonnes en 2017, soit une réduction de 65%, qui a ajouté que les niveaux d'oxyde d'azote et de particules ont également chuté de 60% et 73%, respectivement.

L'étude suggère également que la Chine est en voie d'atteindre son objectif de réduction de 60% des polluants dans toutes les centrales d'ici 2020. Les chercheurs ont utilisé des données sur les concentrations d'émissions collectées par le réseau chinois de systèmes de surveillance continue des émissions, qui couvre jusqu'à 98% de la capacité de puissance thermique chinoise.

« C'est une nouvelle encourageante pour la Chine, ainsi que pour les autres pays qui souhaitent réduire leurs émissions d'électricité », a déclaré Mi Zhifu, économiste du changement climatique à l'University College de Londres (UCL), co-auteur de l'étude. « Les centrales thermiques à combustion de charbon, de pétrole, de gaz naturel et de biomasse sont l'un des principaux contributeurs à la pollution atmosphérique mondiale », a-t-il affirmé, ajoutant que « Le charbon étant le combustible le plus utilisé en Chine, il sera difficile de réduire le nombre de centrales thermiques dans un court délai. Les résultats de cette recherche sont encourageants pour démontrer que le charbon peut être utilisé de manière beaucoup plus propre pour produire de l'électricité ».

L'étude a été réalisée par des chercheurs de l'UCL et de l'Université de Cambridge au Royaume-Uni, en collaboration avec cinq universités chinoises, et avec le soutien de l'Académie chinoise des sciences et du ministère de l'Écologie et de l'Environnement.

M. Mi a déclaré que les résultats démontraient la faisabilité technique et économique du contrôle des émissions des centrales électriques, qu'il a décrit comme « une étape importante dans la réduction du nombre de décès imputables à la pollution atmosphérique ».

La Chine a fixé son objectif d'émissions pour 2020 en 2014 lorsqu'elle a adopté des mesures visant à rénover et à moderniser les centrales au charbon existantes.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Xiao Xiao)
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