Dernière mise à jour à 09h06 le 10/10
Selon un rapport du cabinet d'audit et de conseil Mazars publié le 8 octobre, parmi près de 600 cadres supérieurs de différents secteurs basés en Chine, en Inde, en France, aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni interrogés sur leur approche de la technologie, les professionnels chinois sont les plus familiarisés.
Le rapport intitulé "Comment prendre le virage technologique ? Les tendances mondiales de l'investissement dans les technologies de transformation" a sondé ces cadres supérieurs sur leur familiarité avec cinq technologies clés : l'intelligence artificielle (IA), l'automatisation des processus robotiques (RPA), l'Internet des objets (IoT), la blockchain et l'ERP (Enterprise Resource Planning ou progiciel de gestion intégrée). En tout, 79% des cadres chinois ont répondu se sentir familiers de ces outils et pratiques innovantes.
Suivent ensuite les cadres allemands (71%), indiens (69%) et américains (64%). La France et le Royaume-Uni arrivent en dernière position (53% et 44% respectivement).
Parmi les cinq technologies, l'IA est celle avec laquelle la plupart des répondants se sentent familiers, souligne le rapport Mazars.
A propos des investissements sur ces technologies, les répondants en Inde sont ceux qui se disent les plus disposés à augmenter le budget qu'ils consacrent à ces cinq technologies tandis que les répondants français et britanniques hésitent davantage à augmenter leur budget.
Concernant la mise en œuvre de ces technologies, la Chine et l'Inde sont les pays les plus susceptibles d'avoir mis en place au moins une des technologies et partagent les taux d'adoption les plus élevés pour les cinq technologies, tandis que la France et le Royaume-Uni sont les moins susceptibles de les avoir mises en œuvre, indique le rapport.
L'étude révèle également que l'assurance et la fabrication sont les principaux secteurs dans lesquels les cinq technologies ont déjà été mises en œuvre. Les dirigeants du secteur public étaient les moins susceptibles de les avoir appliquées, 50% des répondants travaillant dans le secteur public ont déclaré que "rien ne se passe" avec les cinq technologies. La réduction des coûts (27%), la transformation du modèle d'entreprise (26%) et l'amélioration de la qualité (24%) sont les trois principaux avantages attendus des cinq technologies.
Les obstacles les plus cités au niveau mondial pour la mise en œuvre des technologies sont l'obtention des ressources financières nécessaires (25%), la recherche de talents et de compétences capables de saisir et d'exploiter pleinement la technologie (23%) et la maturité du marché (22%), que ce soit le bon moment pour l'organisation d'adopter la technologie ou non.
"Nos résultats montrent un fort élan pour ces cinq technologies qui changent la donne, avec la Chine et l'Inde en tête du peloton. Dans l'ensemble, les niveaux de familiarité sont élevés, les dirigeants voient l'impact que ces technologies peuvent avoir et envisagent d'augmenter leurs investissements. Mais il y a des domaines de préoccupation et certains secteurs et pays qui ne font rien en comparaison avec d'autres", a déclaré Guillaume Devaux, associé et responsable du secteur technologique chez Mazars.
"Les dirigeants qui se sentent en retard ont besoin de découvrir quelle technologie créera un avantage concurrentiel significatif pour leur organisation. Ils doivent se rappeler que les processus de transformation technologique réussis nécessitent un large soutien de la part des dirigeants de l'entreprise et de l'ensemble de l'équipe. Les dirigeants peuvent définir la vision mais ils doivent travailler avec les autres pour la concrétiser", a-t-il ajouté.