Dernière mise à jour à 10h56 le 16/10
Le Conseil de sécurité de l'ONU a rappelé que'une présence accrue de l'Etat dans les zones de conflit était essentielle à une paix durable en République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration à la presse publiée mardi par sa présidence, les membres du Conseil ont noté que la stabilité politique et la sécurité ainsi que la présence accrue de l'Etat dans les zones de conflit étaient "essentielles à la consolidation de la transition politique en cours et à une paix durable en RDC".
Les membres du Conseil ont également réaffirmé qu'il importait de respecter les engagements pris par le président congolais Félix Tshisekedi en faveur de la recherche de l'unité nationale, du renforcement de l'Etat de droit et du respect de la liberté d'opinion et d'expression, de la lutte contre la corruption, ainsi que de l'inclusion politique et de la consolidation de la paix.
Ils se sont félicités de l'engagement pris par le gouvernement de réformer et de renforcer le professionnalisme et l'intégrité des forces armées congolaises (FARDC) et des autres institutions de sécurité. Ils ont rappelé qu'il était important que la RDC et ses voisins travaillent ensemble pour lutter contre l'insécurité dans l'est de la RDC avec des approches plus intégrées, y compris par le biais de la coopération et de l'intégration économiques.
Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur préoccupation devant la poursuite de la violence dans certaines parties de l'est de la RDC, en particulier la détérioration de la sécurité au Nord-Kivu et l'insécurité persistante dans les provinces du Sud-Kivu et de l'Ituri. Ils ont réitéré leur condamnation de tous les groupes armés opérant en RDC et ont appelé tous les acteurs à mettre fin à la violence et aux violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire.
Le Conseil de sécurité a appelé les FARDC à intensifier leurs efforts pour s'attaquer aux groupes armés et ont invité les FARDC et la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) à collaborer plus efficacement à cette fin. Ils ont exprimé leur conviction que "la MONUSCO a un rôle crucial à jouer pour faire face aux défis sécuritaires et humanitaires auxquels la RDC est confrontée".
Les membres du Conseil ont enfin réitéré leur préoccupation devant la situation humanitaire actuelle, la menace persistante posée par l'épidémie d'Ebola et les épidémies de rougeole et de choléra dans le pays, et ont salué les efforts concertés du gouvernement, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de la MONUSCO, de l'Union africaine, des organisations de la société civile et d'autres partenaires pour lutter contre le virus Ebola.
Le nouveau gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga a été dévoilé fin août, trois mois après sa nomination et sept mois après l'investiture du nouveau chef de l'Etat le 24 janvier dernier.
L'envoyée de l'ONU en RDC, Leila Zerrougui, a fait le point de la situation dans ce pays devant le Conseil de sécurité le 9 octobre. Elle s'est notamment félicitée des nouvelles dynamiques positives en RDC à la suite de la transition pacifique du pouvoir en début d'année.