Dernière mise à jour à 09h37 le 16/10
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Winston Peters a indiqué mardi que son pays était très préoccupé par la situation dans le nord-est de la Syrie.
"Les récentes informations selon lesquelles des centaines de familles affiliées à l'Etat islamique ont fui un camp sont profondément préoccupantes du point de vue humanitaire et sécuritaire", a-t-il dit.
"Bien que nous reconnaissions les préoccupations de la Turquie en matière de sécurité intérieure, ses actions transfrontalières risquent de nuire aux populations civiles, de provoquer une instabilité accrue et d'exacerber les besoins humanitaires. Ces actions sapent également les progrès réalisés dans la lutte contre l'Etat islamique (Daech), pour lesquels la Coalition mondiale et ses partenaires locaux se sont battus si durement".
M. Peters a ajouté que son ministère avait fait part de ses préoccupations directement auprès de l'ambassadeur de Turquie en Nouvelle-Zélande.
"Malgré la perte des territoires autrefois contrôlés par Daech, ce groupe demeure une menace et il y a des réels risques (qu'il) profite de l'offensive turque pour se réétablir en Syrie", a-t-il ajouté en appelant la Turquie "à se conformer au droit international".
Le ministre a par ailleurs exhorté "toutes les parties à faire preuve de retenue et à trouver une solution politique au conflit en Syrie". Pour lui, "c'est le seul moyen d'apporter la paix au peuple syrien".
La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive militaire dans le nord-est de la Syrie pour y éliminer les Unités de protection du peuple (YPG), qu'elle considère comme une émanation terroriste au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), afin de sécuriser ses frontières et d'aider à un retour sûr des réfugiés syriens.