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La crise libyenne et les relations bilatérales au coeur des discussions entre le président algérien et le ministre turc des AE

Xinhua | 09.01.2020 08h39

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu mardi à Alger le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu pour discuter des derniers développements survenus sur la scène libyenne, ainsi que des relations bilatérales, selon un communiqué de la présidence algérienne.

L'entretien s'est déroulé, selon la même source, en présence du chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum ainsi que d'autres hauts responsables algériens en plus de l'ambassadeur d'Algérie en Turquie, Mourad Adjabi.

Plus tôt dans la journée, le ministre turc des Affaires étrangères, arrivé la veille à Alger, a eu des entretiens privés avec M. Boukadoum, puis la réunion a été étendue aux membres des deux délégations. "Les questions régionales et internationales d'actualité" étaient à l'ordre du jour.

Les deux hommes ont également abordé "les questions économiques, notamment le renforcement de l'investissement", a ajouté la source.

"J'ai rencontré à nouveau mon frère Sabri Boukadoum, le ministre des Affaires étrangères algérien, après une courte période de trois mois", a écrit M. Cavusoglu sur son compte Twitter officiel.

"Nous sommes déterminés à développer nos relations bilatérales, car nous avons échangé des vues fructueuses sur les développements régionaux, en particulier concernant la question libyenne", a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne la coopération économique, M. Cavusoglu a déclaré : "Les investissements turcs en Algérie occupent le premier rang avec 5,3 milliards de dollars (...) Nous travaillerons à les augmenter dans l'avenir. Nous développerons notre coopération dans les domaines de la culture, du tourisme et des archives, compte tenu de notre histoire commune".

La visite de M. Cavusoglu a coïncidé avec celle du chef du gouvernement d'union nationale de Libye (GNA), Fayez al-Sarraj, lundi à Alger, à un moment où la Libye est confrontée à une escalade des tensions entre les forces fidèles au GNA et les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, qui cherche à contrôler la capitale, Tripoli.

Elle intervient également à un moment où Ankara a décidé d'envoyer des troupes en Libye avec l'approbation du Parlement turc et à la demande du gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale, rappellent des observateurs locaux.

Des pays tels que l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Grèce et l'Italie ont rejeté l'accord passé entre la Turquie et le GNA concernant l'envoi de troupes en Libye, font remarquer des analystes politiques.

L'Algérie a considéré "Tripoli comme une ligne rouge à ne pas franchir", et appelle la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer leurs responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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