Dernière mise à jour à 09h58 le 14/01
Le président tunisien Kaïs Saïed et le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, en visite officielle en Tunisie, se sont entretenus lundi au sujet de la diversification de la coopération économique bilatérale, du renforcement des concertations politiques de haut niveau dans l'intérêt commun des deux pays ainsi que du dossier libyen.
Selon la présidence tunisienne, le chef d'Etat a évoqué avec son hôte italien "les relations historiques de longue date entre la Tunisie et l'Italie et les dénominateurs communs qui unissent les deux peuples amis", tout en saluant le niveau distingué de coopération bilatérale dans divers domaines, notamment économique et financier.
Cité dans un communiqué officiel, M. Saïed a également affirmé l'engagement de son pays à renforcer ses relations avec l'Italie sur le plan politique.
Le président tunisien a par ailleurs exprimé ses remerciements pour les positions italiennes en faveur de la transition démocratique dans son pays, le soutien du pays européen aux efforts de développement dans diverses régions tunisiennes et sa contribution dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la migration irrégulière.
M. Saïed a saisi l'occasion pour mettre en exergue l'intérêt que porte son pays à la question de la jeunesse "en tant que facteur essentiel de création de richesse et d'équilibre social, soulignant que les projets de coopération entre les deux pays devraient donner la priorité aux jeunes pour assurer la stabilité et le développement sur les deux rives de la Méditerranée", peut-on lire dans le communiqué de la présidence tunisienne.
Sur un autre plan, le président Saïed s'est félicité de l'invitation à se rendre à Rome que lui a adressée son homologue italien Sergio Mattarella, avant de confirmer qu'il était disposé à y répondre dans les meilleurs délais.
Evoquant la crise libyenne, M. Saïed a renouvelé la position tunisienne qui réclame une solution rapide et globale à la crise en Libye via un dialogue intra-libyen et dans le cadre du respect de la légitimité internationale, tout en valorisant dans ce sens l'accord de cessez-le-feu approuvé hier dans l'attente de sa signature.
"La Tunisie est déterminée à continuer de jouer un rôle positif pour trouver un terrain d'entente entre les différentes parties libyennes afin de parvenir à la stabilité dans ce pays frère (...) la persistance de la situation actuelle ne sert pas la stabilité dans la région ni les intérêts des pays amis, ce qui nécessite une coordination et des consultations sans cesse pour aboutir à une solution définitive à la crise", a souligné le chef d'Etat tunisien.
Pour sa part, le chef de la diplomatie italienne a salué la position de la Tunisie et son rôle "central" dans le règlement de la crise libyenne, tout en appréciant la récente initiative tunisienne de réunir des représentants des tribus et de la société civile libyenne à Tunis.
Selon M. Di Maio, la stabilité en Libye ne peut être soutenue sans impliquer les pays voisins, notamment la Tunisie.
Cité par la présidence tunisienne, le responsable italien a insisté sur "l'importance d'inclure la Tunisie dans la Conférence de Berlin sur la Libye et dans tous les efforts et consultations visant à résoudre cette crise".
M. Di Maio a également réitéré l'impérative de renforcer les relations économiques et de développer le partenariat existant entre l'Italie et la Tunisie, tout en soulignant "l'importance de la jeunesse en tant qu'élément essentiel des futurs projets entre nos deux pays".
"Des projets de coopération ont été préparés pour soutenir les investissements et créer des opportunités d'emploi pour les jeunes, en particulier dans le domaine de la technologie et de l'innovation (...) l'Italie n'épargnera aucun effort pour promouvoir des initiatives qui soutiendraient le partenariat et l'amitié existants entre les deux pays", a déclaré le ministre.