Dernière mise à jour à 14h17 le 29/02
Initialement prévu pour dimanche en Guinée, le double scrutin des élections législatives et du référendum constitutionnel a été reporté de deux semaines, a annoncé vendredi le président Alpha Condé lors d'un discours télévisé, expliquant que ce report tenait compte des préoccupations nationales et internationales quant à la paix et la quiétude sociale dans son pays.
Le chef de l'Etat a ajouté avoir adressé récemment un courrier à son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou, président en exercice de la conférence des chefs d'Etat de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Selon lui, la Guinée ne doit pas être exclue de la CEDEAO et de l'Union africaine.
"Je sais que beaucoup d'entre vous vont être mécontents, déçus et révoltés. Mais, la Guinée faisant partie du panafricanisme, peut-elle s'isoler de ses pays frères?", s'est interrogé M. Condé. Aussi, "c'est fort de cette responsabilité et de l'esprit panafricain et guinéen que j'ai accepté ce report", a-t-il poursuivi, jugeant qu'il est "de la responsabilité d'un chef d'Etat de défendre les intérêts de son pays, mais aussi l'intérêt de la sous-région et de l'Afrique".
Le président guinéen a rappelé à propos de ce report que seuls les partis politiques qui sont en règle devant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) demeureront concernés par la compétition électorale.
Quarante-trois partis politiques de l'opposition ont été retenus pour ce scrutin législatif et référendaire. Evoquant le manque de transparence et de sérénité, les principales formations de l'opposition, notamment l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l'Union des forces républicaines (UFR), deuxième et troisième forces politiques du pays, et plusieurs autres ont décidé de boycotter ces élections.