Dernière mise à jour à 09h17 le 03/07
"Le gouvernement restera en exercice pendant un mandat de quatre ans, soit jusqu'aux prochaines élections afin de bien veiller sur la stabilité politique du pays et assurer l'exécution des réformes", a souligné Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement tunisien, lors d'une interview, publiée jeudi soir, par le site d'information arabophone "Nawat".
"Faire chuter le gouvernement actuel ne constitue aucunement l'une des priorités actuelles de l'Etat (...) le gouvernement doit d'abord focaliser sur le travail et les investissements pour booster l'économie", a dit M. Fakhfakh.
Le gouvernement de Fakhfakh, désigné par le président Kaïs Saïed, a bénéficié de la confiance du parlement en date du 27 février dernier, avec une majorité de 129 voix, peut-on rappeler.
D'après M. Fakhfakh, la priorité actuelle est de "renforcer la coalition gouvernementale pour poursuivre sa mission, d'où impérative de parachever l'intégralité du mandat pour assurer la stabilité du pays".
Récemment, des rappels à l'élargissement de la coalition au pouvoir ont fait surface en Tunisie, émanant en particulier du parti Ennahdha, majoritaire à l'Assemblée des représentants du peuple (parlement).
Ennahdha exige, entre autres, un gouvernement d'unité nationale faisant recours à d'autres partis, dont "Qalb Tounes" (Coeur de Tunisie), deuxième parti au parlement avec 38 sièges.
Ces appels à étendre l'alliance au pouvoir exécutif tunisien ont été appuyés par des demandes de démission, visant Elyes Fakhfakh, dans le contexte de soupçons de conflits d'intérêts et d'abus de pouvoir auxquels il est confronté.
Dans son interview, le chef du gouvernement tunisien a riposté que seul le pouvoir judiciaire "en est habilité à prouver quelconque suspicion de conflits d'intérêts".