Dernière mise à jour à 13h08 le 04/02
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et la pandémie de COVID-19 devraient occuper une place centrale lors de la prochaine conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, qui se tiendra sous l'égide de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
La conférence des ministres africains se tiendra de manière virtuelle du 17 au 23 mars sur le thème "L'industrialisation et la diversification durables de l'Afrique à l'ère du numérique et dans le contexte du COVID-19", a annoncé mercredi la CEA.
"Ce thème reflète la volonté de l'Afrique de s'industrialiser et de créer des emplois pour les millions d'habitants du continent, et plus particulièrement pour tous les jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail", a indiqué la CEA.
Stephen Karingi, directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce de la CEA, a déclaré que ce thème offrirait aux ministres et aux experts une plateforme pour discuter de la nécessité d'intégrer leurs stratégies de transition numérique à leurs programmes d'industrialisation.
"Il est crucial que nos gouvernements prennent des mesures institutionnelles pour renforcer la coopération en matière d'économie numérique, et pour soutenir à la fois les capacités numériques et l'industrialisation afin de mieux connecter les entreprises africaines entre elles", a indiqué M. Karingi.
L'entrée en vigueur de la ZLECA a marqué un tournant fondamental dans les efforts d'industrialisation du continent, et le commerce électronique est une des pierres angulaires de la mise en place de cette zone de libre-échange, selon la CEA.
La CEA a également appelé à conjuguer stratégies de développement et mesures d'atténuation du changement climatique, soulignant que l'industrialisation, si elle est un moteur efficace de croissance pour de nombreux pays développés, a également un "coût élevé pour le climat mondial".
Les pays africains doivent mettre en œuvre des stratégies de développement basées sur la reconnaissance du fait qu'une croissance plus forte, plus sûre et plus inclusive nécessite des mesures climatiques vigoureuses et une utilisation plus efficace des ressources naturelles.
La CEA a indiqué que l'Afrique devait s'appuyer sur une industrialisation et une diversification écologiquement durables, afin de créer des emplois décents pour les 170 millions de jeunes africains qui arriveront sur le marché du travail entre 2019 et 2030.