Dernière mise à jour à 16h37 le 03/02
Selon une étude récente, alors que les pays développés accumulent des vaccins, la majorité des pays les moins avancés n'auront pas accès à des doses suffisantes pour une couverture généralisée jusqu'en 2023. Une étude de l'Economist Intelligence Unit a montré qu'il est peu probable que plus de 85 des pays les moins développés aient suffisamment de vaccins COVID-19 administrés au cours des deux prochaines années.
Un programme international du nom de COVAX fournira cette année 2 milliards de doses de vaccins, principalement aux travailleurs de la santé. Mais, a averti l'étude, la livraison pourrait être affectée par le retard de production.
Un volontaire reçoit une injection lors des essais de phase III d'un vaccin anti-COVID-19 chinois à Islamabad, capitale du Pakistan, le 8 janvier 2021. (Photo / Xinhua)
Alors que la Chine et la Russie vont utiliser des vaccins développés par elles-mêmes pour maintenir un rythme similaire de vaccination de leurs citoyens, le reste des pays en développement devra s'appuyer sur un programme de vaccins dirigé par l'OMS, a noté l'étude.
Cependant, a rapporté le New York Times, certains pays développés, en particulier les États-Unis et le Canada, ont sur-réservé les doses dont ils ont besoin car ils ne sont pas certains de quelles commandes seront honorées. Alors qu'ils administrent des millions de doses de vaccin dans l'espoir de mettre fin à la propagation du virus COVID-19, les pays développés ont dans le même temps du mal à obtenir des doses pour ceux qui en ont le plus besoin. Un article de Foreign Policy publié le 28 janvier a critiqué l'action des pays occidentaux, la qualifiant de « thésaurisation » des approvisionnements. Selon l'article, un effort mené par l'Organisation mondiale de la santé pour obtenir des vaccins pour les « pays pauvres » est « gravement sous-financé ». En outre, le manque d'infrastructures de base dans les économies en développement a également rendu le stockage et la distribution plus difficiles.
Sur la base d'une analyse du New York Times des données sur les vaccins, si toutes les doses qu'ils ont demandé sont livrées, l'Union européenne pourrait vacciner ses résidents deux fois, le Royaume-Uni et les États-Unis pourraient le faire quatre fois et le Canada six fois.
Les appels à la collaboration internationale deviennent de plus en plus forts alors que le monde lutte pour arrêter la pandémie un an après que la Chine a signalé l'infection.
« Sans la coopération américano-chinoise, les efforts pour prévenir une nouvelle catastrophe sanitaire seront au mieux insuffisants », a averti un article publié par USA Today, ajoutant qu'« il est maintenant clair que l'amélioration de la santé mondiale et le renforcement de la préparation du monde à une future pandémie sont des tâches urgentes. Mais ce sont des défis à surmonter grâce à la coopération internationale et non à la confrontation ».
La Chine a quant à elle déjà pris des mesures pour aider les pays en développement à accéder aux vaccins.
Ainsi, a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, la Chine a fait don d'un lot de vaccins inactivés au Pakistan, qui est arrivé dans sa capitale le 2 février. C'est le premier don par lots que la Chine propose à l'étranger. Selon M. Wang, la Chine aide 13 pays à se faire vacciner, dont les Philippines, le Cambodge, le Sri Lanka, la Mongolie, le Brunei, le Népal et d'autres. La Chine prévoit également d'étendre l'aide à 38 autres pays en développement.
Les vaccins chinois ont été approuvés par davantage de pays, et des lots ont été transportés et débarqués dans des pays comme la Serbie, l'Indonésie et le Brésil.