Dernière mise à jour à 09h34 le 07/02
Les pays africains ont été invités samedi à intensifier leurs programmes de financement nationaux de la santé afin de contrôler les futurs chocs de santé publique à la lumière de la pandémie de COVID-19, qui a affecté la santé et la situation socio-économique du continent.
L'appel a été lancé par le président rwandais Paul Kagame lors de la présentation d'un rapport d'étape sur la réforme institutionnelle de l'Union africaine (UA) et sur le financement national de la santé pendant la 34e session ordinaire de l'Assemblée de l'UA, qui a débuté de manière virtuelle samedi.
"Sans systèmes de santé nationaux solides dans tous les pays, notre continent restera vulnérable aux pandémies", a dit M. Kagame aux dirigeants africains qui assistaient virtuellement au sommet.
Le chef de l'Etat rwandais a également souligné l'importance des programmes de financement nationaux de la santé en Afrique, en particulier à la lumière de la pandémie de COVID-19.
"Nous devons renforcer notre engagement à accroître la mobilisation des ressources nationales et à améliorer les résultats en matière de santé. Je demande également le renforcement du CDC Afrique pour assurer son autonomie et son efficacité", a encore souligné M. Kagame.
Présentant le programme de financement national de la santé du continent, M. Kagame a aussi présenté deux recommandations majeures à l'examen de l'Assemblée, qui, selon lui, "accéléreraient la mise en œuvre de ce mandat".
Selon le président rwandais, la présentation des données dans le tableau de bord annuel devrait être mise à jour pour classer les pays selon l'indice de couverture des services de l'OMS, plutôt qu'exclusivement en termes de dépenses par habitant.
"Cet ajustement permettra de comparer plus précisément l'efficacité des dépenses de santé dans différents contextes, tout en suivant les progrès vers la couverture sanitaire universelle", a-t-il affirmé.
Il a également recommandé que l'AUDA-NEPAD (l'agence de développement de l'Union africaine) soit chargée de travailler avec des partenaires pour créer des plates-formes régionales en vue d'aider les Etats membres à accroître le financement national de la santé.
Cyril Ramaphosa, président de l'Afrique du Sud et également président sortant de l'UA, a de son côté averti lors de la séance d'ouverture virtuelle que "le COVID-19 n'est pas encore vaincu et il y aura encore des temps difficiles à venir".
Notant que la pandémie de COVID-19 a causé de grandes souffrances et des difficultés à travers le continent, il a aussi souligné que la pandémie n'est pas seulement une urgence sanitaire grave, mais aussi une grave crise économique et sociale.
Le sommet de l'UA se tient sur le thème "Arts, culture et patrimoine : des leviers pour construire l'Afrique que nous voulons".