Dernière mise à jour à 10h53 le 14/06
La Somalie, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation internationale du travail (OIT) se sont engagés samedi à intensifier leurs efforts pour mettre fin au travail des enfants dans ce pays de la Corne de l'Afrique.
A l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée tous les ans le 13 juin, ils ont indiqué dans un communiqué conjoint qu'on ne pourra éliminer ce fléau que via une approche systématique collective avec une solide compréhension de ses racines et un cadre juridique qui interdise aux enfants d'entrer tôt sur le marché du travail.
Le gouvernement somalien a fait des efforts pour éliminer le travail des enfants sur son sol, mais il y a encore un long chemin à parcourir pour changer complètement la situation.
Le ministre somalien du Travail et des Affaires sociales, Abdiwahab Ugas Khalif, a noté que de nombreuses familles étaient obligées d'envoyer leurs enfants travailler en raison des difficultés économiques et du manque d'emplois décents pour les chefs de famille.
"Plus préoccupant encore, les enfants recrutés par des milices ou des groupes sont contraints à des rôles dangereux qui mettent leur vie en danger, tels que soldats, cuisiniers ou personnels de ménage", a-t-il dit, appelant à une politique nationale bien développée visant à éliminer le travail des enfants.
L'UNICEF et l'OIT ont indiqué que même si différentes raisons peuvent expliquer le travail des enfants en Somalie, le gouvernement de ce pays fait de gros efforts en partenariat étroit avec la communauté internationale pour identifier et éliminer ce phénomène.
Alexio Musindo, directeur de l'OIT pour l'Ethiopie, Djibouti, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et représentant spécial auprès de l'Union africaine, a indiqué que son organisation aidait la Somalie à évaluer le travail des enfants afin de mieux comprendre les rôles moteurs de cette situation dans le pays.