Dernière mise à jour à 08h46 le 18/08
Le président malawite Lazarus Chakwera, qui vient de devenir le nouveau président de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), a déploré mardi les inégalités et les disparités qui subsistaient en matière d'accès aux vaccins contre la COVID-19 à travers le monde.
Il a exprimé ces préoccupations en acceptant la présidence de l'organisation régionale au cours du 41e Sommet ordinaire des chefs d'Etat de la SADC, qui s'est tenu à Lilongwe, la capitale du Malawi.
"Les inégalités et les disparités que nous constatons dans la distribution et la production des vaccins contre la COVID-19 sont symptomatiques d'un ancien cadre géopolitique qui ne fonctionne plus, n'est plus durable, et n'est plus acceptable", a affirmé M. Chakwera.
Le président de la SADC a souligné que les pays africains étaient des membres à part entière de la communauté internationale, et que les Africains avaient en conséquence le devoir moral de refuser d'être traités comme des citoyens de seconde classe.
Il a ajouté que le temps était venu pour les Africains d'insister sur le fait qu'un vaccin destiné à préserver le droit fondamental des individus à la vie appartenait à toutes les nations, quelle que soit son origine.
"Je le répète, traiter les nations et les ressortissants africains comme des membres de seconde classe de la communauté mondiale n'est plus acceptable", a-t-il martelé.
La plupart des pays africains, dont les Etats membres de la SADC, n'ont accès à des doses de vaccins anti-COVID-19 que par le dispositif AU-COVAX, ou encore grâce à des dons. Cela se traduit par de fréquentes ruptures de stock dans un contexte de forte demande à travers le continent.