Dernière mise à jour à 08h57 le 05/01
"L'Etat est en train de parcourir une conjoncture delicate et assez sensible (...) il y a un risque que l'Etat ne sera pas en mesure de tenir ses engagements en matière d'accords signés avec l'Union générale tunisienne du travail (UGTT, centrale ouvrière tunisienne) et ceux en relation directe avec le développement régional", a commenté, mardi, le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi.
A l'ouverture des assises de la commission administrative de l'UGTT à Hammamet (sud-est de la capitale), M. Taboubi a souligné que cette commission "se réunit dans un situation exceptionnelles qui impose de faire face à de nombreuses et divers défis notamment d'ordres économique, politique et social".
D'après le chef de la centrale syndicale, une certaine pression est exercée à l'encontre de son organisation en relation avec le document devant être exposé au Fonds monétaire international (FMI) ainsi que la panoplie de mesures réformistes qu'il contenait.
Il s'agit particulièrement, peut-on noter, de la suspension des salaires outre la cession de certains établissements publics via la vente des actifs de l'Etat sans oublier la levée des subventions dans le secteur des carburants.
"Mis à part ces enjeux importants, certes, l'UGTT devra s'attaquer à d'autres dossiers tels que la loi de finances pour 2022 ainsi que les mesures que cette nouvelle loi doit imposer, ce qui générera des répercussions sociales néfastes comme la détérioration du pouvoir d'achat du citoyen et de la classe ouvrière moyenne", a mis en garde M. Taboubi.
Et d'insister que l'UGTT "restera toujours un contre-poids et une force constructive pour la prospérité de l'avenir du pays (...) nous sommes prêts à faire face à toutes les difficultés, pour ainsi accomplir notre mission nationale".
"La circulaire émise par la cheffe du gouvernement interdisant les négociations avec les syndicats sans autorisation antérieure du secrétariat général du gouvernement ne fera que nourrir des tensions sociales et semer le déséquilibre au sein du dialogue social", a estimé le secrétaire général de l'UGTT.