La Chine a réalisé de rapides progrès en termes de transparence du gouvernement, mais des améliorations sont encore nécessaires dans ce domaine, ont estimé des responsables et experts participants à un symposium sur ce sujet mercredi.
L'ancien président américain Jimmy Carter s'est dit à cette occasion persuadé que le gouvernement et les responsables chinois rendraient leurs activités plus transparentes afin de donner l'exemple.
Bien que la Chine ait élaboré des lois et règlements sur la transparence du gouvernement, il reste encore un long chemin à parcourir pour que le peuple puisse mieux comprendre son gouvernement, a ajouté M. Carter.
En 2007, le Conseil des affaires d'Etat (gouvernement central chinois) a adopté un règlement sur la publication des informations du gouvernement, qui est entré en vigueur en 2008. Depuis lors, des progrès ont été obtenus dans le renforcement de la transparence du travail du gouvernement.
Selon le Rapport annuel sur la transparence administrative chinoise, rédigé conjointement par l'Université de Beijing et l'Université de Yale, 23 des 42 organes du gouvernement central ont obtenu des notes supérieures à 60 points, un niveau "passable".
Klaus Rohland, représentant de la Banque mondiale pour la Chine, la Mongolie et la Corée, a souligné la nécessité d'établir un système de responsabilité à tous les échelons du gouvernement concernant la publication des informations et la lutte contre la corruption, ajoutant que ce système ne pourrait pas être créé en un jour.
Fang Shinan, professeur à l'Université Soochow, a estimé de son côté que lorsque les responsables et le personnel administratif refusaient de s'adapter à l'ère de l'informatisation, la gestion du gouvernement en pâtissait.
Ma Huaide, vice-président de l'Université des sciences politiques et juridiques de Chine, a indiqué que la publication des informations administratives devait être élargie et qu'un système juridique concerné devait être parachevé, car il est encore coûteux et difficile d'obtenir les données du gouvernement.