En Chine, la réforme médicale en cours est déjà entrée dans sa phase la plus difficile, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Chen Zhu, lors du lancement de la stratégie de coopération de l'Organisation mondiale de la Santé (0MS) avec la Chine pour la période 2013-15.
La stratégie définit un cadre de coopération à moyen terme entre les autorités chinoises et l'OMS pour améliorer la santé et le bien-être du peuple chinois.
En 2015, lorsque tous les hôpitaux au niveau du comté seront réformés, le programme sera étendu aux hôpitaux des grandes villes, ce qui sera très difficile, a expliqué M. Chen. Alors que la Chine a presque atteint un système de soins de santé universels, en couvrant 95% de sa population sous une certaine forme d'assurance santé, les réformes dans les hôpitaux publics seront maintenues au premier plan dans l'agenda de travail, a-t-il dit.
L'essence de la réforme sera de réduire la dépendance financière des hôpitaux publics par rapport aux ventes de médicaments, un mécanisme qui résulte des examens et prescriptions excessifs, ont fait remarquer certains experts.
M. Zhang Liming, directeur adjoint du centre de collaboration de l'OMS pour les soins de santé primaires à Shanghai, a déclaré que la réforme visait à améliorer l'accès du public à des soins médicaux abordables dans les hôpitaux publics.
Les hôpitaux publics doivent servir de base fournissant des soins de santé essentiels pour la population, plutôt que de fonctionner comme une institution à but lucratif, a-t-il souligné. Cependant, il est essentiel de trouver la bonne manière de les compenser, a indiqué Zhang, en proposent l'appui du gouvernement.
Selon le ministre chinois de la Santé, à la fin de l'année, près de la moitié des hôpitaux publics au niveau du comté seront réformés et pour cela, le gouvernement est prêt à subventionner en grande partie leur fonctionnement. En ajoutant qu'à l'heure actuelle, 70% de la population chinoise, principalement des paysans, obtiennent des soins médicaux dans ces établissements.
Etant donné que les hôpitaux du comté sont relativement petits et sous un total contrôle des administrations de la santé, ils ont été choisis comme point de départ de la réforme, a expliqué M. Wu Ming, directeur adjoint du Centre des sciences de la santé à l'Université de Beijing.
Par la suite, la réforme va certainement aussi toucher les grands établissements de soins municipaux en 2015, a promis le ministre, exhortant davantage de soutien pour les grands hôpitaux.
Selon les rapports précédents, plusieurs grands hôpitaux dans les villes comme Beijing et Shenzhen ont lancé la réforme en juillet 2012, restant des expériences sporadiques.
Dans le cadre du programme pilote, le proejt des 15% de hausse de prix des médicaments a été abandonné, tandis que les frais pour les consultations ont été augmentés. C'est mieux comme la restructuration du paiement de l'assurance. En fait, le gouvernement n'a pas payé un supplément pour ce changement, a précisé Zhang. En général, le chiffre d'affaires annuel des grands hôpitaux s'élève à plusieurs centaines de millions de yuans et c'est impossible pour le gouvernement de prendre en charge ce montant, a-t-il ajouté.