Le quatrième Symposium international de coopération sino-africaine dans la Santé s'est tenue à Gaborone, au Botswana, les 6 et 7 mai. Depuis des dizaines d'années, la Chine offre une forte assistance médicale aux pays africains par l'entremise d'équipes médicales et d'autres formes d'aide.
Le séminaire coïncide avec le 50e anniversaire du premier envoi d'équipes médicales en Afrique par la Chine. Selon M. Malik, ancien ministre du Ministère de la Santé, des Sciences et de la Technologie de Zanzibar, grâce à la coopération avec les populations locales et les institutions d'Afrique, les équipes médicales chinoises de médecins ne se sont pas contentées de traiter les maladies, elles ont aussi apporté une contribution importante en termes d'éducation et de formation dans le domaine de la santé à Zanzibar. M. Malik estime que la présence d'équipes médicales chinoises à Zanzibar depuis des décennies leur a permis de forger une amitié profonde avec les habitants. Cette amitié a déjà dépassé le simple cadre de l'assistance à l'Afrique, car la Chine y a construit un grand nombre d'hôpitaux publics, ce que les colonisateurs occidentaux n'ont jamais fait en plusieurs centaines d'années.
Selon un professeur de sciences politiques à l'Université d'Afrique du Sud, qui s'est exprimé auprès de journalistes, l'assistance apportée par la Chine à l'Afrique est l'exemple le plus classique des relations internationales depuis l'indépendance des pays africains. L'aide de la Chine a joué un rôle important pour réduire la pauvreté en Afrique, pour le développement de l'Afrique, et pour le renforcement des capacités de l'Afrique. Les investissements chinois n'arrivent pas avec des conditions supplémentaires, tous les contrats sont conclus avec la pleine volonté des deux parties, et signés sur le principe de l'égalité. Les investissements et l'aide de la Chine ont joué un rôle important dans la promotion du développement agricole et l'industrialisation des pays africains, et ont eu une influence très positive dans la promotion du développement économique en Afrique.
Emmanuel Ole Naiko, ancien Directeur général du Centre d'Investissements de Tanzanie, a déclaré que les investissements de la Chine en Afrique ne se caractérisent pas seulement par une vaste répartition géographique, mais ces dernières années les domaines d'investissement n'ont cessé de s'élargir. En Tanzanie, par exemple, les investissements de la Chine, originairement faits dans des secteurs industriels simples, se sont aujourd'hui étendus à de nombreux domaines tels que l'agriculture, l'énergie, les mines, les télécommunications, l'énergie et les infrastructures. Plus important encore, les investissements de la Chine ont apporté des bénéfices tangibles aux peuples africains. Ainsi, la Chine a construit des routes dans de nombreuses régions éloignées, permettant aux populations locales d'établir un lien avec le monde extérieur, ce qui a grandement favorisé le développement de l'économie locale.
M. Kouyaté, ancien ministre du plan, des finances et de la coordination économique du Mali a déclaré aux journalistes que, lui qui a dirigé lui-même en 1961 la première délégation malienne à venir en Chine après l'indépendance du Mali en 1961, que, depuis des décennies, la coopération sino-africaine et l'assistance apportée au Mali et les autres contributions apportées aux pays africains est très claire. « Dans les mille choses à entreprendre dans la construction du Mali, les frères chinois nous ont aidés à construire des usines textiles, des usines de tabac, des usines de sucre, c'est ça la vérité ». M. Kouyate a ajouté que : « L'aide de la Chine s'est toujours concrétisée, et elle a permis à la fois à l'État donateur de créer des emplois mais aussi de stimuler l'auto-développement des pays africains grâce aux transferts de technologies. Les peuples d'Afrique se félicitent de l'aide et des investissements de la Chine, et le développement de l'Afrique ne peut se passer de la coopération avec la Chine ».
Le groupe de réflexion américain « Centre for Global Development » a récemment publié un rapport intitulé « L'aide financière de la Chine au développement de l'Afrique : une approche basée sur les informations des médias pour la collecte de données ». Le rapport s'est fondé sur des données d'AidData, du William and Mary College aux Etats-Unis, dont la base de données a recueilli des milliers d'articles des médias sur l'aide chinoise à l'Afrique entre 2000 et 2011, couvrant 1 673 projets d'aide de la Chine dans 51 pays africains, ainsi que les engagements officiels d'aide de la Chine à l'Afrique.
Le rapport, sur la base des articles de médias, a établi de nouvelles perspectives, et donné des réponses à des questions comme « L'aide de la Chine à l'Afrique, en fin de compte, combien ? », « L'aide apportée est-elle mutuellement bénéfique ou nocive pour les pays donateurs et les pays bénéficiaires ? », ainsi qu'à d'autres sujets.
Sur les allégations selon lesquelles l'aide chinoise à l'Afrique a pour contrepartie le pillage des ressources naturelles en Afrique, le rapport souligne ainsi que, sur le fondement d'articles des médias, d'un rapport de l'Agence Centrale de Renseignements américaine (la CIA), du rapport annuel du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et du China Business Annual Report, rien ne montre qu'il y ait la moindre preuve crédible que l'aide chinoise à l'Afrique a pour contrepartie les ressources naturelles des pays bénéficiaires. Le rapport a également soulevé des questions au sujet du soi-disant « soutien inconditionnel de la Chine à des Etats voyous ». Certains chercheurs ont souligné qu'«il n'existe aucune preuve que Beijing soit disposée à coopérer avec des pays d'Afrique où règne le chaos et où se trouvent des gouvernements autocratiques ».
S'agissant des accusations selon lesquelles l'aide de la Chine à l'Afrique est également responsable de dommages à l'environnement et de violations du droit du travail, le rapport souligne que ce genre d'accusations ne repose sur aucune base factuelle fiable, et qu'il n'y a pas de données transfrontalières ou inter-régionales montrant que les dommages à l'environnement local, les violations du droit du travail aient un quelconque lien avec des prêts ou des investissements. Enfin, quant au fait que la Chine n'accorderait de l'importance qu'à la construction de bâtiments officiels, de centres culturels ou autres, et que cela n'aurait pas grand-chose à voir avec la croissance économique, le rapport a noté que s'il est vrai que la Chine investit fortement dans les infrastructures en Afrique, c'est parce que les pays africains ont également une forte demande en ce domaine, et que ces projets sont souvent délaissés par les entreprises occidentales en raison de risques plus élevés, d'un manque d'informations ou d'autres raisons.