Les membres de l'Union européenne (UE) semblent être pleinement conscients des graves conséquences du protectionnisme, puisque la majorité d'entre eux s'opposent à un projet de droits de douane punitifs sur les panneaux solaires importés de Chine.
A la suite de pourparlers organisés lundi à ce sujet entre des responsables commerciaux des deux parties, la mission chinoise auprès de l'UE a indiqué dans un communiqué que les mesures protectionnistes auraient un effet négatif sur les relations commerciales et économiques entre la Chine et l'UE.
Le gouvernement chinois ne restera pas passif et adoptera des mesures nécessaires pour défendre ses propres intérêts si l'UE poursuit ce projet de droits compensateurs, selon le communiqué.
Il n'est pas nécessaire d'en venir aux mains. Un dialogue et des consultations pragmatiques, permettraient d'éviter une confrontation coup pour coup, voire une guerre commerciale.
Un large éventail de dialogues ont par exemple été établis entre la Chine et l'Allemagne, pays où le Premier ministre chinois Li Keqiang a récemment effectué une visite.
Des divergences existent bel et bien entre la Chine et l'Allemagne, mais sont de loin surpassées par la compréhension mutuelle et le consensus entre les dirigeants des deux pays.
De multiples visites réciproques effectuées par les chefs d'Etat ou de gouvernement ont permis d'établir une confiance politique mutuelle de haut niveau, tandis que les structures économiques complémentaires des deux pays ont fait de ces derniers des partenaires plus que des concurrents.
"Le 'Made in China' en pleine expansion et le 'Made in Germany' déjà bien établi formeront un couple heureux", a indiqué M. Li. La Chine et l'Allemagne ont signé dix-sept accords de coopération durant la visite du Premier ministre chinois, élargissant le potentiel de développement économique pour les deux nations.
Des dialogues francs entre les dirigeants des deux pays ont également créé la possibilité de libéraliser ces deux marchés. M. Li s'est engagé à ouvrir davantage d'industries chinoises aux entreprises allemandes, et les deux parties ont exprimé leur volonté d'entreprendre des discussions au sujet de l'établissement d'une zone de libre-échange.
Berlin est un précurseur dans le développement des relations sino-européennes, et Bruxelles doit suivre son exemple. Le protectionnisme d'une partie conduirait nécessairement au protectionnisme de l'autre. Toutes deux feraient monter les coûts des entreprises européennes et alourdiraient la facture d'électricité de l'Europe.