L'Alliance Européenne pour l'Energie Solaire Abordable a organisé vendredi une marche funéraire symbolique devant le siège de la Commission Européenne à Bruxelles. Cette marche avait pour ambition de mettre en lumière les plus de 200 000 emplois qui pourraient être perdus à la suite des projets de la Commission visant à imposer des droits punitifs sur les importations de produits solaires en provenance de Chine. [Photo / China Daily] |
La Chine prendra des mesures pour défendre ses intérêts nationaux si jamais l'Union Européenne venait à imposer des droits antidumping provisoires sur les panneaux solaires chinois et si elle lançait une enquête sur les réseaux de communications sans fil, a déclaré lundi à Bruxelles un haut responsable du Gouvernement chinois.
Zhong Shan, représentant en chef du commerce international de la Chine, conduisait une délégation du Gouvernement chinois au siège de l'UE pour rencontrer le Commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, et le Directeur général pour le commerce, Jean-Luc Demarty.
Selon M. Zhong, l’enquête de l'UE sur les droits anti-dumping et compensateurs à l’encontre des panneaux solaires chinois et l'action qui se profile au sujet des réseaux de télécommunications sans fil nuirait aux industries chinoises et aux employés concernés, et tendrait sérieusement le climat des échanges et engagements économiques bilatéraux.
Ces pratiques de protectionnisme commercial ne sont pas acceptables pour la Chine, et l'amplification et l'escalade des différends commerciaux ne sera à l’avantage d’aucune des parties, a-t-il ajouté.
L'Alliance Européenne pour l'Energie Solaire Abordable estime quant à elle que plus de 200 000 emplois seront perdus, conséquence directe des projets de sanctions de la Commission Européenne.
Lundi était aussi le dernier jour de la visite du Premier ministre Li Keqiang en Europe. Selon la conférence de presse à laquelle participaient M. Li et la chancelière allemande Angela Merkel dimanche, les deux pays sont opposés aux droits de douane punitifs de l'UE sur les panneaux solaires chinois et les fabricants chinois d'équipements de télécommunication mobile.
À la fin de 2013, les États membres de l'UE voteront pour décider de l'imposition de sanctions commerciales.
Le chef du commerce de l'UE a déclaré mardi que les efforts de Beijing étaient « une perte de temps ».
« Ce n’est pas en faisant pression sur les Etats membres qu’ils vont m'impressionner », a dit M. De Gucht devant l’influente Commission du commerce du Parlement européen.
Le bureau de presse de M. De Gucht a toutefois déclaré que la possibilité d'un règlement négocié en partenariat avec les États-Unis serait examinée.