Le porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale Yang Yujun a qualifié jeudi l'intrusion d'un navire de guerre et d'un avion militaire japonais dans la zone d'exercice de la marine chinoise "de dangereuse provocation".
Le ministère chinois de la Défense nationale a adressé des représentations solennelles à la partie japonaise, a révélé le porte-parole lors d'une conférence de presse.
La partie chinoise invite le Japon à réfléchir à ses erreurs, à prendre des mesures réelles pour les corriger, à cesser toutes activités perturbant le déroulement des exercices militaires légitimes de la Chine et à assurer que de tels incidents ne se reproduiront plus, a noté M. Yang.
"Sans quoi, toutes les conséquences qui en découleront incomberont à la partie japonaise", a souligné M. Yang, ajoutant que "la partie chinoise se réserve le droit de prendre d'autres mesures".
Le porte-parole a précisé que la Chine avait annoncé le 23 octobre par le biais de l'Organisation maritime internationale que le marine chinoise mènerait des exercices à tir réel dans une zone donnée en haute mer dans l'ouest de l'océan Pacifique entre le 24 octobre et le 1er novembre, conseillant aux navires et aux avions de rester à l'écart de la zone.
Cependant, le navire N°107 des forces maritimes d'auto-défense japonaises, ignorant les appels de dissuasion répétés de la partie chinoise, est entré de force dans la zone d'exercice à 10h41 le 25 octobre, a indiqué M. Yang, ajoutant que le navire de guerre japonais était resté dans la zone jusqu'à 07h32 le 28 octobre.
M. Yang a ajouté que des avions de surveillance japonais avaient survolé la zone d'exercice à plusieurs reprises.
Des navires de guerre et avions des forces japonaises d'auto-défense ont mené une surveillance et un suivi intensifs de la flotte de la marine chinoise durant son expédition, selon M. Yang.
"Les actions des navires et des avions japonais ont non seulement perturbé nos exercices légitimes, mais ont également posé des risques pour la sécurité de la navigation de nos navires, et pourraient même entraîner une erreur de jugement, une erreur de tir ou d'autres incidents", a souligné M. Yang.
En revanche, la Chine a offert son aide à la partie japonaise lorsque celle-ci a demandé de secourir un chalutier japonais dans la zone d'exercice de la marine chinoise, a ajouté le porte-parole.
"Les actes du Japon vont non seulement à l'encontre des pratiques internationales, mais sont également en contradiction avec les normes des relations internationales", a conclu M. Yang.