Un haut responsable chinois a exhorté lundi, à Varsovie, le gouvernement japonais à réfléchir sur sa décision de baisser drastiquement son objectif de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
"Le Japon a fait l'effet d'une douche froide sur la conférence en mettant en avant son nouvel objectif, alors que tous les pays discutent des moyens pour lutter contre le changement climatique et tentent de parvenir à un nouvel accord", a indiqué Xie Zhenhua, chef de la délégation chinoise à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques tenue dans la capitale polonaise, lors d'une conférence de presse.
Plus tôt vendredi, le gouvernement japonais a annoncé sa décision de réduire d'ici 2020 les émissions de 3,8% du niveau de 2005, affirmant que le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011 avaient entraîné la fermeture de certaines de ses centrales nucléaires.
Ce nouveau chiffre, annulant son ancien objectif de réduction de 25%, signifie que les émissions du Japon seront 3% plus élevées qu'elles ne l'étaient en 1990, année de référence fixée par l'ONU.
L'annonce du Japon a fait l'objet de vives critiques à Varsovie, où des responsables de près de 200 pays et régions se réunissent du 11 au 22 novembre pour ouvrir la voie aux négociations sur un pacte global sur le climat qui serait convenu en 2015.
"Le Japon devrait réellement réfléchir cet aspect", a indiqué M. Xie, qui est également directeur adjoint de la Commission nationale pour le développement et la réforme de la Chine, en répondant à une question de Xinhua.
"Alors que la toute communauté internationale parle de croissance verte et à faible émission de carbone, il est possible de trouver un moyen permettant à la fois de tenir compte de la nécessité de la croissance économique et de la lutte contre le changement climatique", a ajouté M. Xie.